AFRIQUE/MADAGASCAR - La police disperse une centaine de manifestants qui cherchaient à entrer dans le Parlement

mardi, 22 décembre 2009

Antananarivo (Agence Fides)- La police a dispersé plusieurs manifestants qui tentaient d’entrer au palais de l’Assemblée Nationale à Antananarivo, capitale de Madagascar. « Les forces de l’ordre ont eu recours aux gaz lacrymogènes pour disperser près d’une centaine de manifestants devant l’Assemblée Nationale. Pour l’instant la situation semble être redevenue calme » dit à l’Agence Fides un rédacteur de Radio Don Bosco, la plus importante radio catholique de Madagascar.
« Les manifestants appartiennent aux trois ‘mouvements’ qui ont pour tête respectivement les anciens présidents Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy. Les manifestants cherchaient à établir leur députés, après que, il y a deux jours, le président de la Haute autorité de transition, Rajoelina, avait nommé de façon unilatérale un nouveau Premier ministre, le colonel Vital Albert Camille, et avait décidé de dissoudre les organismes prévus par l’accord de Maputo. Parmi ceux-ci il y avait le Congrès de transition, un organe législatif qui devait remplacer l’Assemblée nationale, dont l’installation était prévue justement aujourd’hui, 22 décembre » rappelle la source de Fides.
L’accord de Maputo du 9 août, suivi de celui d’Addis Abeba en novembre (cf. Fides 7/11/2009), prévoit la création d’un gouvernement d’unité nationale avec la participation des mouvements des quatre présidents (y compris Rajoelina) qui conduise le pays vers de nouvelles élections. L’application des accords s’est cependant enlisée sur la répartition des dicastères. Le 16 décembre, le Président de la Haute autorité de transition, Andry Rajoelina, a décidé d’interrompre les négociations pour la formation d’un gouvernement d’unité nationale, et a annoncé que le 20 mars 2010 auraient lieu les votes pour élire une nouvelle Assemblée constituante. Le tournant imprimé par Rajoelina risque de créer de nouvelles tensions, car les trois anciens présidents ont annoncé vouloir créer une administration parallèle à celle établie par le Président de la Haute autorité de transition. (L.M.) (Agence Fides 22/12/2009 Lignes 26 Mots 318)


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