AFRIQUE/NIGERIA - “Il faut que tous les états de la fédération promulguent la loi sur les droits des enfants” soutient l’Œuvre pontificale de l’Enfance missionnaire du Nigeria

dimanche, 18 octobre 2009

Abuja (Agence Fides) – « Nous soulignons l’urgente nécessité que les prêtres, religieux, parents, tuteurs, catéchistes, enseignants et fonctionnaires du gouvernement soient informés sur les droits de l’enfant dans l’Eglise et dans la société, de sorte que ces personnes puissent participer activement à la promotion des Etats qui ont déjà adopté, approuvé et promulgué la loi nigériane pour les droits de l’enfant (Child Rights Act) de 2003 » affirme le communiqué de conclusion, envoyé à l’Agence Fides, de l’Ecole pour Animateurs missionnaires (School of Missionary Animators’- SOMA), organisée par l’Œuvre pontificale de l’Enfance missionnaire du Nigeria.
Le cours pour animateurs missionnaires s’est tenu du 7 au 14 octobre au Centre diocésain pastoral d’Issele-Uku, dans l’Etat du Delta, au Sud du Nigeria, au terme du Conseil national des Œuvres Pontificales Missionnaires nigérianes.
Dans son rapport, Mgr Hypolite Adigwe, Directeur national des OPM du Nigeria déplore le fait que seuls 12 états des 36 qui forment le Nigeria aient promulgué le “Child Rights Act” de 2003, ce qui rend impossible de poursuivre les crimes contre l’enfance dans tous les états qui ne l’ont pas encore adopté.
« Nous sommes conscients du fait que certains états sont craintifs et réticents à l’idée de souscrire à la loi sur les droits de l’enfant. Nous voulons rappeler à tous que les droits de l’enfant ne sont pas dépendants de la règlementation, mais sont les droits inaliénables de tout enfant. Ces droits renforcent la dignité des enfants » affirme le communiqué.
L’Œuvre pontificale de l’Enfance missionnaire souhaite engager une campagne de sensibilisation pour promouvoir les droits des enfants, qui s’articule selon les points suivants : aider les enfants pour qu’ils connaissent leurs droits dans l’Eglise et dans la société ; organiser des séminaires pour les prêtres, les religieux, les enseignants, les catéchistes, les parents, les tuteurs et autres agents pastoraux sur leur rôle dans la promotion et la protection des droits de l’enfant ; promouvoir l’animation des enfants dans les paroisses, dans les écoles et dans les familles.
On souhaite en outre que chaque diocèse promeuve avec une plus grande vigueur l’Œuvre pontificale de la Sainte Enfance, et pourvoie à la formation des animateurs de l’œuvre ; que chaque diocèse lance une campagne de sensibilisation pour la promotion et la divulgation de la loi sur les droits de l’enfant de la part du gouvernement de l’Etat ; que l’apostolat de l’Enfance missionnaire soit inclus dans le plan d’études des écoles catholiques ; que les diocèses incluent les activités de l’enfance dans leurs programmes pastoraux et liturgiques.
« Nous demandons à l’Eglise et au gouvernement de continuer à protéger les enfants contre toute forme de violence, comme le trafic des mineurs, le séquestre des personnes, le sectarisme, l’homicide rituel et l’avortement, et ainsi de suite. Nous condamnons de façon plus ferme les chefs religieux, prédicateurs, guérisseurs, parents et institutions qui étiquettent les enfants comme des sorcières et des êtres démoniaques. Enfin, en cette Année consacrée aux prêtres, nous exhortons tous les prêtres à prêter une plus grande attention à la formation catéchétique et missionnaire des enfants, et nous les invitons à créer dans les paroisses des bibliothèques pour l’enfance » conclut le communiqué. (L.M.) (Agence Fides 19/10/2009 Lignes 41 Mots 551)


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