ASIE/MALAISIE - Préoccupation des chrétiens pour les possibles changements de loi en matière de conversion religieuse

jeudi, 23 juillet 2009

Kuala Lumpur (Agence Fides) – Les Églises chrétiennes en Malaisie ont exprimé leur préoccupation et leur perplexité devant les possibles changements annoncés par le gouvernement aux lois qui régulent les rapports entre la sphère civile et la sphère religieuse dans le pays, en particulier avec la religion islamique, professée par 60% des 28 millions de citoyens malaisien. L’administration du premier Ministre Najib Razak s’est en effet prononcée an faveur de certains amendements à la loi constitutionnelle qui règle les conversions, les mariages et les divorces. Les chrétiens demandent que, dans les modifications qui seront éventuellement apportées, trois points restent inchangés : dans un mariage célébré civilement, dans le cas de la conversion d’un de deux conjoints à l’Islam, la juridiction exclusive pour les questions et les disputes, doit rester l’apanage des tribunaux civils ; la religion des enfants et des jeunes de moins de 18 ans ne doit pas pouvoir être modifiée par un des deux parents, sans le consentement de l’autre conjoint ; le conjoint converti à l’islam ne doit pas manquer aux devoirs prévus par la loi civile. Beaucoup de personnes de la société Malaisienne – remarquent les chrétiens – croient et soutiennent avec force le bienfondé de ces trois principes qui concernent les minorités non musulmanes et les rapports entre les différentes communautés religieuses, celles qui sont intégrées dans le cadre des rapports civils. Le danger est que les éventuels changements fassent pencher la législation en faveur des prescriptions islamiques.
Actuellement en Malaisie, il existe un système juridique à double face : les tribunaux islamiques, qui appliquent la sharia, règlent les questions de droit civil pour les citoyens musulmans ; es tribunaux civils d’état concernent en revanche les citoyens non musulmans, appartenant aux minorités religieuses qui représentent environ 40% de la population. (PA) (Agence Fides 23/7/2009 ; 22 lignes, 293 mots)


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