AMERIQUE/MEXIQUE - Les évêques de Morelia dénoncent la violence au Michoacán et organisent un triduum de prière pour la paix du 23 au 25 juillet

lundi, 20 juillet 2009

Michoacán (Agence Fides) – Les évêques de la Province ecclésiastique de Morelia ont émis un communiqué dans lequel ils manifestent leur douleur et leur profonde inquiétude “devant l’inhabituelle vague de violence criminelle qui a ensanglanté notre terre” ces jours-ci. Les évêques dénoncent le « climat de terreur et d’incertitude », car nombreux sont « ceux qui ont reçus des menaces ou qui sont l’objet d’extorsion et de séquestre ». En outre, « la population vit l’angoisse de se sentir sans défense et les familles restent terriblement traumatisées quand l’un de leurs membres est outragé. Il y a des villages qui devant l’insécurité se sont vidés ».
« Comme disciples de Jésus-Christ et pasteurs du peuple de Dieu, nous ne pouvons nous taire ni rester indifférents » affirment les évêques, qui annoncent avec force : « il est temps d’élever la voix et de dire au nom de Dieu : la mort, ça suffit ! Personne ne pourra échapper au jugement divin et chacun devra rendre compte de ses actions ». C’est pourquoi ils lancent un appel à tous ceux qui sont impliqués dans la violence, « afin qu’ils écoutent la voix de Dieu qui nous appelle à la vie et à la paix ».
Les évêques rappellent ensuite les paroles prononcées par le Saint-Père Benoît XVI, dans son discours au nouvel ambassadeur du Mexique près le Saint-Siège, lequel reconnaissait que beaucoup de pas ont été faits « pour fomenter un ordre social plus juste et plus solidaire et dépasser les contrariétés qui continuent à peser sur le pays » et notamment « l’attention et l’engagement avec lesquels les autorités de votre patrie affrontent ces questions si graves comme la violence, le trafic de narcotiques, les inégalités et la pauvreté, qui sont un terrain fertile pour la délinquance ». Mais en même temps il notait que « pour une solution efficace et durable à ces problèmes, les techniques visées ou de sécurité ne sont pas suffisantes ». On demande « une largeur de vue et l’union efficace des efforts, outre obtenir un renouvellement moral nécessaire, l’éducation des consciences et la construction d’une vraie culture de la vie ».
Pour les évêques la première mesure importante est “d’implorer avec humilité et insistance de Dieu miséricordieux qu’il compatisse et nous accorde de voir des temps de paix”. En effet « par la force de la prière nous luttons pour vaincre le mal à force de bien. Avec intégrité, sérénité et discrétion prudente, nous cherchons, autorités et citoyens, à contribuer au rétablissement de l’ordre public dans la paix et dans la justice ». C’est pourquoi les évêques invitent toutes les paroisses et communautés à promouvoir un triduum de prière de jeudi 23 à samedi 25 juillet, en organisant chaque jour une heure sainte, un chemin de croix et un chapelet ; à toutes les familles ils demandent d’élever au Seigneur, à trois heures de l’après-midi, une prière pour la paix. (RG) (Agence Fides 20/7/2009 Lignes 32 Mots 508)


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