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Freetown (Agence Fides)- « Quand ce pèlerinage à Freetown a été proposé pour célébrer le 150e anniversaire de la mort de notre fondateur et de ses premiers compagnons, de nombreux confrères ont pensé que ce serait une initiative restreinte à un petit nombre et circonscrite dans le cadre de la SMA. Et cela entre autre parce qu’après cette tragique expérience la SMA n’a plus été présente en Sierra Leone. Grande a été au contraire notre surprise en voyant que cette célébration n’était pas seulement pour nous mais avait impliqué toute une Eglise, tout un pays » dit le P. Renzo Mandirola, missionnaire de la Société des Missions africaines (SMA) où il a assumé divers postes à responsabilité, et qui a envoyé à l’Agence Fides un compte-rendu des célébrations du 150e anniversaire de la mort de Mgr Melchior Marion de Brésillac, fondateur de la SMA et premier évêque du Vicariat de la Sierra Leone (aujourd’hui Sierra Leone, Liberia et une partie de la Guinée), qui ont eu lieu les 24 et 25 juin, à Freetown, la capitale de la Sierra Leone (cf. Fides 23/6/2009 et 1/7/2009).
A l’étonnement exprimé par le missionnaire, son Excellence Mgr Edward Tamba Charles, Archevêque de Freetown, répond par ces mots : « Ces célébrations nous rappellent que l’implantation de l’Eglise dans ce pays fut une entreprise payée à prix cher, en termes de vies humaines perdues. Il est donc très important que nous maintenions vive la mémoire de ce chapitre tragique de notre Eglise en Sierra Leone. Mais il est encore plus important que nous maintenions et promouvions une conscience missionnaire, à tout niveau, dans notre Eglise locale, comme le meilleur hommage que nous puissions rendre à ceux qui ont sacrifié leur vie en vue d’établir l’Eglise dans notre pays. L’Eglise pour laquelle les SMA moururent est maintenant une Eglise locale florissante, avec trois diocèses et bientôt un quatrième. [...] Je suis sûr que Mgr de Brésillac et ses confrères SMA seraient très contents de ce développement car ils verraient que leur sacrifice n’a pas été sans fruit. [...] Je prie pour que ces célébrations nous aident tous à être plus missionnaires dans notre façon de penser, dans notre conduite et surtout dans notre témoignage de vie ».
Dans l’après-midi du 25 juin, jour anniversaire de la mort de Mgr de Marion Brésillac, en l’Eglise de St Anthony, plus grande que la cathédrale, a eu lieu une célébration eucharistique solennelle présidée par le Nonce apostolique Mgr George Anthonysamy. Le P. Kieran O’Reilly, Supérieur général de la SMA, a prononcé l’homélie, dans laquelle il a présenté la figure de Brésillac, pour beaucoup peu connue ou totalement inconnue. Il a ensuite rappelé que depuis le début jusqu’à aujourd’hui, 4.000 missionnaires SMA ont été au service de l’Eglise en Afrique. Puis il a précisé que les membres actuels de la SMA provenaient de divers pays d’Europe, d’Afrique, des Amériques, de l’Inde et des Philippines, ayant tous l’unique but d’annoncer l’Evangile en Afrique. Les séminaristes actuellement en formation sont près de 240.
Après avoir commenté brièvement les lectures de la messe pour l’évangélisation des peuples, il a affirmé: « Hier (24 juin), au cimetière, sur la tombe de nos frères SMA, j’ai de nouveau consacré notre institut à la mission. Et j’ai dit : ‘Nous sommes venus ici en pèlerinage pendant ces jours pour rendre hommage au sacrifice de notre première communauté SMA et pour honorer leur mémoire ici, sur ce qui pour nous est un sol sacré. Au nom de tous les membres de la SMA, de nos amis, des membres de nos familles, des bienfaiteurs, je renouvelle ici auprès de leur tombe notre engagement à avoir à cœur leur témoignage spirituel et à rester fidèle à notre charisme’. Telle est la raison pour laquelle nous sommes ici et nous célébrons cet évènement spécial avec vous, ce soir où vous, vous évoquez votre premier évêque et nous, notre fondateur ».
En présence d’une large représentation de l’Eglise du pays, l’Archevêque de Freetown a affirmé avoir fait une demande officielle pour que la SMA retourne en Sierra Leone. En plaisantant il a ajouté : « Si vous ne voulez pas venir et ouvrir une paroisse, venez au moins pour prendre soin de votre fondateur et de vos premiers confrères. Nous nous en sommes occupés pendant 150 ans ! » (L.M.) (Agence Fides 20/7/2009 lignes 47 mots 739)
