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Bogota (Agence Fides) – Du 6 au 11 juillet se déroule à Bogota la 87ème Assemblée Plénière de l’Épiscopat colombien centrée sur le thème de la vie. Environ 90 évêques et archevêques y participent, qui représentent les 76 Juridictions Ecclésiastiques du pays. Durant l’acte inaugural, le Président de la Conférence Épiscopale de la Colombie (CEC), Son Exc. Mgr Rubén Salazar Gómez, a souligné le fait que le thème de la vie représente un des éléments décisifs pour analyser et affronter la réalité politique, économique, culturelle et religieuse. Le Président a expliqué qu’en cette époque de changement “émerge une nouvelle conception de la vie qui n’entraîne pas toujours des conséquences positives”. “Dans le contexte d’un relativisme généralisé on a perdu la valeur – jusqu’alors considérée comme absolue – de la vie humaine. Au-dessus de la valeur même de la vie, apparaissent d’autres valeurs qui semblent occulter et déformer les sens de la vie” a-t-il affirmé.
Il a donc rappelé qu’au mot “vie” ont été ajoutés des adjectifs qui la limitent afin de la rendre insignifiante et indéfendable. C’est pour cette raison qu’il a rappelé la nécessité qu’il y ait “une vie digne… digne d’être vécue. Tandis que chaque jour, plus souvent et avec toujours plus de facilité, on pose des limites à la vie, jusqu’à créer une culture de la mort”.
“Les effets de cette Assemblée Plénière – a continué le Président de la Conférence Épiscopale – arriveront, comme toujours, devant le pays. Nous n’oublierons pas un seul instant que l’Église vit pour servir comme le Christ, le Seigneur, qui n’est pas venu pour être servi, mais justement pour servir et donner sa vie en rançon pour tous. Ceci exige de notre part, non seulement d’individualiser les conséquences pratiques de l’étude de cette problématique sur la vie, mais aussi d’assumer la charge de mettre notre vie au service de la vie des autres”. Mgr Salazar Gómez a conclu son discours en affirmant que “nous aurons toujours sous nos yeux le cri de tous ceux dont la vie est sous-évaluée, violentée, supprimée à cause de l’injustice et de la violence généralisée qui se vit dans le pays. Nous écouterons de manière particulière ceux qui n’ont pas de voix, pour nous faire nous-mêmes leur voix…”.
Jeudi 9 juillet, au cours des travaux de l’Assemblée, les membres de l’Épiscopat ont fait un pèlerinage dans la ville de Chiquinquirá, où a été célébrée une Sainte Messe pour le lancement de la Mission Continentale en Colombie. La Mission Continentale est une action évangélisatrice qui cherche à atteindre tous les groupes socioculturels pour y laisser un message de vie chrétienne. Elle est dirigée en particulier à ceux qui n’ont pas encore accueilli le Christ dans leur vie et qui l’ont repoussé à un certain point de leur propre vie, ou qui l’ont réduit à une simple habitude, doctrine ou pratique religieuse. Par cette initiative, ils espèrent augmenter les valeurs, pour les opposer aux contre-valeurs, à la culture de mort qui respecte peu la vie et en particulier les plus fragiles. Il faut chercher à travailler pour transformer cette culture de la mort en culture de la vie.
En Colombie, le lancement de la Mission a été à la charge de la Conférence Épiscopale et a été coordonné par une équipe dirigée par Mgr Luis Augusto Castro Quiroga, Archevêque de Tunja. (RG) (Agence Fides 10/7/2009 ; 38 lignes, 549 mots)
