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Rome (Agence Fides) – Le Secrétaire général de la CEI (Conférence épiscopale italienne), Son Exc. Mgr Mariano Crociata, a présidé samedi 20 juin, fête du Cœur immaculé de Marie, dans la Basilique saint Pierre, la messe par laquelle la Fédération des Associations mariales a voulu rappeler le 50e anniversaire de la consécration de l’Italie au Cœur Immaculée de Marie, à Catane le 13 septembre 1959, en conclusion du XVIe Congrès eucharistique national célébré là. A 10h15 environ, la statue de Marie Immaculée a été conduite en procession de la place à la basilique. Au terme de la célébration, on a récité la prière de consécration au Cœur Immaculée de Marie.
Dans son homélie, Mgr Crociata a expliqué les raisons de la mémoire de la consécration et pourquoi nous sommes appelés à la renouveler aujourd’hui, à la lumière de la parole de Dieu et avant de recevoir l’Eucharistie. « Marie est la première créature et le modèle de tout croyant qui n’oppose pas de résistance au don de l’amour de Dieu –a dit l’Archevêque ; lui seul, comme il l’a fait en Marie, peut remplir une créature et la consacrer à lui, la rendre capable d’un dévouement et d’un amour qui absorbe et unifie toutes les énergies et ressources personnelles, de sorte d’orienter sa vie entière. Pour cette raison, le peuple chrétien, avec ses pasteurs, a voulu dans plusieurs circonstances accomplir le geste de lui consacrer à elle, Marie, des nations entières, des communautés, des familles, des personnes, le monde entier ; parce qu’il a reconnu en elle, avec l’intuition de la foi, la créature, seulement créature, la plus proche, la plus pleinement consacrée, inconditionnellement donnée à Dieu et au Christ par la puissance de l’Esprit ».
Le Secrétaire général de la CEI a ensuite souligné que l’Eglise a préféré adopter l’expression « acte de confiance » « pour indiquer ce geste d’engagement, de dévouement, presque de vœu, qui, en s’adressant vers Marie, implore par son intercession cette grâce divine pleine qui féconde réellement la vie d’une personne, la sanctifie et transforme ses jugements, ses valeurs, ses relations ».
Concernant ensuite ce que peut signifier confier l’Italie à Marie aujourd’hui, Mgr Crociata a dit : « Cinquante ans après nous nous retrouvons dans une Italie changée, très changée. La foi chrétienne, encore enracinée dans le peuple Italien, est cependant une présence de plus en plus faible. Notre société est devenue plurielle, religieusement et éthiquement plurielle, de sorte que beaucoup ne peuvent, et ne voudraient pas être insérés dans un cadre d’où ils se sont éloignés, ou dans lequel ils ne sont jamais entrés. Alors nous pouvons confier les autres à Marie dans le désir de bien et de salut que nous cultivons pour eux, et de ce bien et de ce salut que Marie connaît, implorant qu’il soit destiné à tous par la mort et la résurrection de Jésus. Notre confiance devient vraie dans une prière qui s’élargit aux frontières humaines toujours plus vastes, dans l’esprit de la mission, et dans un témoignage de vie capable de transformer et de contaminer tout environnement. Le geste qu’aujourd’hui nous évoquons et renouvelons est un appel et une promesse avant tout pour notre responsabilité, non seulement ecclésiale mais aussi civile, pour que non seulement dans les groupes et dans les communautés, mais dans les familles, dans les lieux de travail et dans tous les domaines de vie, resplendisse la beauté et la fécondité de la façon chrétienne de penser et de vivre. Marie nous dit aujourd’hui : aies confiance en moi, ma fille, mon fils, et dans ton cœur consacré par l’amour de mon fils Jésus, dans ta vie sanctifiée par la présence de l’Esprit, seront renouvelés non seulement l’Italie mais le monde entier ». (S.L.) (Agence Fides 21/6/2009; lignes 43, mots 639)
