AMÉRIQUE/COLOMBIE - Après l’assassinat d’un catéchiste employé dans la Pastorale Sociale, l’Église lance un appel afin que la population civile ne soit pas de nouveau impliquée dans les conflits armés

mercredi, 17 juin 2009

Bogotà (Agence Fides) – Le Secrétaire National de la Pastoral Sociale de la Colombie a diffusé un communiqué à la suite de l’assassinat de Jorge Humberto Echeverri Garro, 40 ans, professeur et acteur pastoral, en lançant un appel à l’opinion publique nationale et internationale face à la situation de violence qui secoue de manière indiscriminée, le Département d’Arauca. Dans son communiqué, signé par Mons. Héctor Fabio Henao Gaviria, Directeur du Secrétariat Nationale de Pastorales Sociales, l’organisme manifeste son profond refus pour ce fait et sa grande préoccupation “pour la persistance de l’implication de la société civile dans le conflit armé, au détriment des espaces humanitaires et neutre que l’Église catholique ouvre dans cette zone et dans chaque pays”.
ऀComme on l’apprend dans ce communiqué, le 11 juin, le professeur Jorge Humberto Echeverri Garro, se trouvait à Colonos, Panama di Arauca, pour participer à une réunion de Pastorale Sociale centré sur les projets de l’Église dans la zone en faveur d’un renforcement de la communauté, en accord avec la Caritas de l’Allemagne. Au cours de la rencontre, un groupe de guérilléros a envahi le centre urbain et s’est dirigé jusqu’au lieu de la réunion où, sans donner aucune explication, il a touché à mort l’enseignant.
“Jorge Humberto, en plus d’être reconnu pour son leadership – lit-on dans le communiqué – était aussi catéchiste et membre du réseau des enseignants dans le cadre d’une autre proposition de Pastorale Sociale avec le Centre Éducatif Acteur de Paix et de Convivialité, qui est très active dans cette zone en accord avec l’ACNUR”.
Toutefois, il ne s’agit pas du premier cas : en cette année, ont été assassinés trois autres enseignants provenant de zones difficiles d’accès : le 9 juin, à Porto Rondón, un groupe armé avait assassiné l’enseignant Pablo García, indigène de l’ethnie Sikuani, de l’école de la communauté indigène de Cuiloto Marreros, ethnie Hitnu ; le 8 juin a disparu, probablement assassiné, l’indigène Linderman Germán Farias Gonzales, l’indigène de 16 ans, à cause d’un groupe de guérilléros, dans le secteur connu de Tres Cruces ; le 24 avril, à l’École de l’Orange – zone rurale de Tame – un groupe armé non identifié a assassiné l’enseignant Milton Bianco qui travaillait à l’école Le Condor.
La Pastorale Sociale exprime sa solidarité et son soutien à la population d’Arauca, en particulier aux communautés de Panama d’Arauca, et aux parents de la victime, en les exhortant à ne pas tomber dans le découragement. Dans le même temps, il lance un appel aux guérilléros armés afin qu’ils respectent l’espace humanitaire “et qu’ils n’impliquent pas la population civile dans les conflits, en garantissant les droits de l’homme”.
“Avec une foi renouvelée, l’Église continuera son effort pour la construction de la paix en Colombie, en accompagnant les personnes les plus vulnérables et touchées par le conflit armé en cours dans le pays, en luttant pour la dignité de chaque être humain, pour faire de la Colombie, une terre de paix”, conclut le texte.(RG) (Agence Fides 15/6/2009 ; 35 lignes, 489 mots)


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