AFRIQUE/CONGO RD - L’offensive de l’armée congolaise continue contre les rebelles ougandais de la LRA : plus de 100 otages enlevés depuis le début juin

mercredi, 17 juin 2009

Kinshasa (Agence Fides) – L’armée congolaise a libéré plus de 100 personnes qui ont été enlevées par des rebelles ougandais de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), le 2 juin, dans le village de Dakwa, à 200 kilomètres de la frontière avec la République Centrafricaine. Durant l’attaque, conduite pendant que les habitants du village étaient en train de célébrer des funérailles, les membres de la LRA ont saccagé diverses habitations ainsi que la mission catholique, et ont enlevé environ 200 personnes. L’armée congolaise est parvenue ensuite à libérer seulement une partie des prisonniers, par une opération qui rentre dans une offensive plus vaste conduite par les forces armées locales avec l’appui des intelligences ougandaises.
ऀLa LRA a en effet établi ses plus importantes bases d’opération dans la province orientale, dans le nord-est de la République Démocratique du Congo. Après l’échec de l’opération militaire conjointe, conduite en décembre par l’armée congolaise, rwandaise et sud-soudanaise contre le Quartier Général du leader de la LRA, Joseph Kony, dans la forêt de Garamba, les guérilléros ont lancé une série de représailles contre la population civile congolaise. Divers villages ont été attaqués et détruits, tandis qu’une partie de leurs habitants ont été enlevée.
ऀLe gouvernement de Kinshasa a répondu en envoyant dans les provinces orientales de nouvelles troupes et en demandant l’appui de la Mission des Nations Unies au Congo (MONUC). Pour des raisons diplomatiques et politiques, les troupes ougandaises se sont retirées du territoire congolais, mais elles continuent à fournir des informations d’intelligence au gouvernement de Kinshasa sur les positions des hommes de la LRA.
ऀGrâce à la collaboration entre Kinshasa et Kampala, les militaires congolais ont infligé de graves pertes aux dirigeants de la LRA. Deux des plus importants collaborateurs de Kony ont été en effet tués durant des heurts avec l’armée congolaise. Il s’agit d’Ocan Bunia, commandant d’une brigade de la LRA, et de George Labongo, qui dirigeait l’intelligence d’une autre brigade de la guérilla. Bunia a été tué le 27 avril, mais c’est seulement durant les derniers jours qu’a été rendue publique sa mort, après que son corps ait été identifié par quelques uns de ses anciens prisonniers. Labongo était accusé d’avoir commis un des pires crimes dans l’histoire de la LRA, le massacre de plus de 300 personnes (parmi lesquelles de nombreuses femmes et enfants) dans le camp pour déplacés de Barlonyo, dans le nord de l’Ouganda. La tragédie, qui remonte au 21 avril 2004, a été commise de manière particulièrement cruelle. Les civils furent en effet convaincu par les rebelles, déguisés en soldats de l’armée ougandaise, de se cacher dans leur maison, qui furent ensuite livrées aux flammes.
ऀLa collaboration entre Ouganda et RDC sur l’aspect antiguérilla n’empêche pourtant pas que les deux États vivent profondément divisés en ce qui concerne l’exploitation des gisements pétrolifères sous le lac Albert, à la limite des deux pays. Les réserves pétrolifères de la région sont jugées très prometteuses par les experts et sont en train d’attirer l’attention des sociétés multinationales et des différentes puissances extra-africaines. (L.M.) (Agence Fides 15/672009 ; 36 lignes, 504 mots)


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