EUROPE/ITALIE - Deux millions et demi de personnes victimes de la traite des êtres humains : la mobilisation des religieuses pour contrecarrer le trafic qui est désormais présent dans tous les pays du monde

mercredi, 17 juin 2009

Rome (Agence Fides) – Il y a environ 2 millions et demi de victimes de la traite ayant pour but l’exploitation sexuelle, dont au moins 500 000 en Europe et 29 000 à 38 000 en Italie. C’est à partir de l’enregistrement de ces données à la fois significatives et alarmantes qu’a eu lieu la convocation du “Congrès 2009 : Des religieuses en réseau contre le traite”. L’initiative se tiendra aujourd’hui 15 juin jusqu’au 18 juin. C’est Son Exc. Mons. Antonio Maria Vegliò, Président du Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Itinérants qui a ouvert les travaux. Au congrès est arrivé un télégramme du Card. Tarcisio Bertone, Secrétaire d’État, au nom du Saint Père Benoît XVI, dans lequel il souhaite que cette “rencontre significative suscite une conscience renouvelée de la valeur de la vie et un courage toujours plus engagé dans la défense des droits de l’homme pour vaincre toute forme d’exploitation”.
ऀLes données sur la nature du phénomène – diffusées en 2007 par la Direction Justice de la Commission européenne – ont été rappelées également durant la conférence de presse de présentation du Congrès qui a eu lieu à la salle de presse du Saint Siège. L’initiative en effet a été promue par l’Union Internationale des Supérieurs Généraux (UISG) en collaboration avec l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). Les deux organisations collaborent pour s’opposer au phénomène en coordonnant les 15 réseaux internationaux qui comprennent 252 congrégations féminines dans 36 pays. En particulier l’OIM a formé durant des années 500 sœurs dans le monde entier.
Cependant sous le profil général de la traite des êtres humains, ce phénomène reste difficile à définir une fois pour toutes. La tentative d’établir l’ensemble des pratiques criminelles qui peuvent aider à comprendre le phénomène remonte à décembre 2000. Depuis cette année en effet, une définition sur la traite a été mise au point de la part des organismes internationaux, ainsi délimitée : “le recrutement, le transport, le déplacement, le logement et l’accueil des personnes à travers l’utilisation ou la menace de l’utilisation de le force ou de toute autre forme de coercition, le rapt, la fraude, le mensonge, l’abus de pouvoir ou d’une position de faiblesse ou à travers l’offre ou l’acceptation d’une somme d’argent ou d’autres avantages dont la finalité est d’obtenir l’accord d’une personne qui a l’autorité sur une autre dans un but d’exploitation. L’exploitation comprend, au moins, l’exploitation de la prostitution d’autrui ou d’autres formes d’exploitations sexuelles, le travail forcé ou des prestations forcées, l’esclavage ou des pratiques analogues, l’asservissement ou le prélèvement d’organes”.
ऀSont intervenus à la conférence de presse de présentation du Congrès 2009 : P. Eusebio Hernández Sola, O.A.R., Chef du Bureau de la Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés e Vie Apostolique ; Sr. Victoria Gonzáles de Castejón, R.S.C.J., Secrétaire Générale de l’UISG; le Dr Carmela Godeau, Vice-Chef de Mission OIM, Roma; Sr. Bernadette Sangema, FMA; le Dr Stefano Volpicelli, OIM. Soeur Sangema, a entre autre révélé qu’ “il n’y a pas de nation dans le monde qui puisse se vanter d’être immunisé de ce problème social”, et elle a donc expliqué : “Les acteurs de ce phénomène sont aussi bien des gens d’une même famille que des fiancés, des voisins que des amis, que des amies et des étrangers ; mais les principaux responsables sont les organisations criminelles, souvent d’ailleurs de connivence avec les organisations locales et politiques qui ravagent les zones les plus pauvres et sans défense de la société dans toutes les parties du globe”. “Le traite – a ensuite ajouté Sr Sangema – n’est pas une réalité éloignée de nous : elle se produit derrière nos rues, dans nos quartiers et touche nos connaissances, nos amies et nos amis, nos filles et nos fils de nos écoles et de nos paroisses”.
Le Congrès 2009, qui a commencé aujourd’hui à Rome est la seconde édition de ce Congrès, organisé du 2 au 6 juin 2008, de la part de l’Union Internationale des Supérieurs Généraux pour les migrations, avec les financement du gouvernement des États-Unis (cf. Fides 9/06/2008). Les désir de construire le réseau des religieuses pour faire opposition à la traite des personnes a été insérée dans la Déclaration finale, dans laquelle on affirme : “En tant que femme consacrée, en solidarité avec nos frères et sœurs qui souffrent les conséquences de ce mal, nous ne resterons pas en silence. Nous renouvelons notre engagement pour promouvoir la dignité de toutes les personnes comme réponse aux paroles de Jésus : ‘Je suis venu apporter la vie, et la vie en abondance’”. (Mtp) (Agence Fides 15/6/2009 ; 51 lignes, 759 mots)


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