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Managua (Agence Fides) - La Conférence épiscopale du Nicaragua (CEN) a demandé au gouvernement de Daniel Ortega de “clarifier la situation” sur le document “Rapport entre l’Eglise et le Front Sandiniste”, parti jeudi dernier par courrier électronique de la Présidence de la République, du bureau de la femme du président, Rosario Murillo, et contenant une interview signée par l’Assesseur aux thèmes sociaux, Orlando Núñez Soto, dans laquelle les évêques nicaraguayens sont accusés de corruption et d’ambition.
Les évêques ont défini le document comme « un essai de roman », dont l’objectif serait de « détériorer l’image d’une Eglise représentée par ses évêques et ses prêtres qui s’est efforcée de maintenir sa fidélité prophétique et sa proximité aux plus humbles et aux plus simples ».
Le communiqué, lu en conférence de presse par le secrétaire de la Conférence épiscopale et Evêque de Juigalpa, Mgr René Sándigo, accompagné par Mgr Leopoldo José Brenes Solórzano, Archevêque de Managua et Président de la Conférence épiscopale, est adressé à tout le peuple catholique du Nicaragua et commence par une citation de la Lettre de saint Paul aux Romains : « Qui nous séparera de l’amour du Christ ? Les tribulations, les angoisses, la persécutions, la faim, la nudité, les dangers, l’épée ? Dans tout cela nous obtenons une large victoire, grâce à celui qui nous a aimé » (Rm 8, 35-37).
Dans le texte, les évêques réaffirment que « le document sus mentionné doit être considéré, comme il l’est en effet, comme un produit de l’imagination, sans fondement, loin de la vérité et de la réalité ». Par conséquent, bien qu’ils soient toujours ouverts au pardon, les évêques demandent que soit précisée l’origine de ce texte.
“Nous vous remercions pour la confiance que maintenant plus que jamais, vous –peuple catholique- vous avez manifestée à vos pasteurs, et nous vous exhortons afin que l’unité qui vient de l’Esprit Saint soit notre force”, ont ajouté les évêques. En conclusion ils ont invité tous les fidèles, en ce mois de mai, « mois de Marie, notre mère », à prier « le Rosaire, en demandant l’aide et la miséricorde du Seigneur ».
Comme l’ont ensuite ajouté le Président et le Secrétaire général de la CEN, les évêques ne veulent pas « faire des conjectures sur la lettre tant qu’ils n’ont pas de version officielle de la part du pouvoir exécutif, vu que ce document implique aussi les autorités ». Mgr Brenes a demandé au gouvernement de Managua qu’il « en précise vite l’origine pour la tranquillité de tous les nicaraguayens ». (RG) (Agence Fides 5/5/2009; lignes 34, mots 451)
