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Bobo Dioulasso (Agence Fides) – « Les mains vides mais le coeur plein de l’amour de Dieu – écrit soeur Jeannette Archambeau, des Franciscaines missionnaires de Marie (FMM), sur Meeting Space –je vis avec eux, partageant leurs joies, leurs difficultés et la lutte pour la vie ». L’apostolat auprès des malades du SIDA dans la ville de Bobo Dioulasso a commencé par une simple rencontre avec l’Association “Hope for Tomorrow”, gérée par des volontaires français et belges. Jour après jour la religieuse offre amitié et espérance aux burkinabais atteints par le fléau du VIH.
« Sofané –raconte-t-elle- est une jeune veuve de 34 ans. Elle a trois enfants et vend du savon. Solange a quatre enfants, dont deux sont porteurs du VIH. Maï a 30 ans, elle n’est pas mariée, mais sourit toujours et a commencé à travailler comme secrétaire. Puis il y a Aicha. Elle est grande, 1,70 m, pèse 34 kg, et est seule avec deux enfants. Pendant un an elle a été sous traitement antirétroviral, et maintenant son moral est meilleur. Elle me dit toujours : ‘Je veux vivre pour mes deux enfants’. Malgré son extrême pauvreté Aicha s’occupe aussi de sa nièce, orpheline. Elle m’explique : ‘La petite ne va pas bien et si je la laissais au village elle mourrait. Tous me disent que je n’ai pas les forces suffisantes pour m’occuper aussi d’elle, mais je ne peux la laisser mourir’. Aujourd’hui la petite fille va bien, elle reçoit beaucoup d’attention de la part d’Aicha et je me demande : qui des deux a sauvé la vie à l’autre ? ».
Dans l’association quelques patients qui ont surmonté la maladie offrent leurs services. Sœur Jeannette visite le centre et prie avec eux, sans oublier les autres invalides et malades, de religion musulmane. « Je n’ai rien –explique-t-elle- mais ce que j’ai je le leur donne : ma présence à côté de celle du Seigneur, ma prière et mon amitié ». (A.M.) (Agence Fides 3/3/2009 Lignes 23 Mots 350)
