ASIE/MALAISIE - Le terme “Allah” peut apparaître dans la presse “pour les chrétiens”

Kuala Lumpur (Agence Fides) – Le ministre des Affaires étrangères de Malaisie, Syed Hamid Albar, a diffusé l’ordre qui consent aux chrétiens d’utiliser le terme “Allah” pour se référer à son propre Dieu, quand celui-ci apparaît sur des publications qui sont expressément destinées à des fidèles chrétiens.
La mesure semble un assouplissement supplémentaire du gouvernement malaisien sur une question qui, ces mois derniers, a agité la minorité chrétienne en Malaisie. En effet, le gouvernement avait au départ suspendu les publications de l’hebdomadaire catholique Herald, à cause de l’utilisation de la parole ‘Allah’ sur ses pages, pour indiquer Dieu. Après les protestations et débat public qui avait suivi cette mesure, le gouvernement de Malaisie avait décidé de consentir à nouveau à la publication de l’hebdomadaire, mais en interdisant l’utilisation du terme “Allah” (cf. Fides 9/1/2009). Actuellement, un nouveau changement d’orientation impose à l’Herald d’indiquer sous le titre que l’hebdomadaire est publié “pour les chrétiens”.
La décision a été accueillie avec satisfaction dans la rédaction du journal et dans le domaine de l’Eglise catholique en Malaisie, où l’Herald est un instrument précieux d’information et de formation des consciences.
Selon le directeur du journal, le père Lawrence Andrew, l’interdiction était en contradiction avec le contexte normatif et culturel du pays où la constitution garantit la liberté de paroles et d’expression. Par ailleurs, note l’Herald, en langue malaise, il n’y a pas d’autres termes que celui d’“Allah”, pour indiquer Dieu.
Le périodique avait donc présenté un recours judiciaire, affirmant qu’“Allah” est le terme utilisé normalement, depuis des siècles, pour indiquer ‘Dieu’ en idiome malais et reste aujourd’hui en attente du verdict du tribunal.
L’hebdomadaire a aussi des éditions en anglais, chinois mandarin et tamil, mais celle en Malais est la plus diffusée en Malaisie. (PA) (Agence Fides 27/2/2009 23 lignes 286 mots)