Pékin (Agence Fides) – La pneumonie atypique a au moins un effet bénéfique sur la population chinoise : une plus grande liberté dans l’utilisation d’Internet, jusqu’alors contrôlé par le gouvernement. Après la démission de deux hauts fonctionnaires gouvernementaux (le Ministre de la Santé et le Maire de Pékin), de nombreux sites Internet chinois ont commencé à donner des nouvelles sur le SRAS. Le trafic sur Internet s’est accru et la censure s’est faite plus discrète, en particulier parce que Pékin devait retrouver la face après le manque de transparence dont on avait fait preuve dans l’information lors de la première phase de l’épidémie.
Il faut rappeler que c’est d’Internet précisément qu’est venue l’alarme du SRAS : après les premiers cas vérifiés de la maladie, quatre jeunes de Hongkong ont donné des nouvelles sur un site Internet, ce qui attiré l’attention locale puis internationale, sur le SRAS. On ne peut nier l’importance de cette alarme lancée « en ligne », en Chine continentale surtout.
Actuellement, Internet joue un rôle important pour combattre la pneumonie atypique, du point de vue scientifique et humain. A Pékin, l’Hôpital qui accueille les malades de SRAS est en liaison constante par « web » avec les laboratoires de recherche, ce qui permet des échanges d’une documentation précieuse, en effectuant les consultations nécessaires.
Grâce aux nouvelles technologies de communication (Internet, et vidéotéléphones), les spécialistes du monde entier suivent le développement du SRAS, recueillant des informations utiles pour combattre le virus. De nombreuses conférences et réunions entre médecins et spécialistes éloignés par des milliers de kilomètres, se tiennent « en ligne », ou par e-mail ; d’autres chercheurs mettent à disposition les résultats de leurs recherches sur ordinateur.
Les gens à Pékin qui sont contraints de vivre en quarantaine se servent eux aussi d’Internet qui est devenu le moyen indispensable de contact avec le monde extérieur : médecins et malades saluent ceux qui leur sont chers par les vidéotéléphones, échangent des informations avec les chercheurs, essayent de se tenir informés sur tous les détails dans la lutte contre le virus.
Le Ministère de l’Education a annoncé deux autres semaines de fermeture des écoles ; Internet sert surtout aux étudiants pour ne pas perdre leurs cours ; le 6 mai, est le jour fixé pour l’inauguration « en ligne » dirigé par le Comité d’Education de la Commune de Pékin.
Mais il faut savoir aussi se défendre d’Internet : sur le réseau, on diffuse aussi en effet des nouvelles peu crédibles qui engendrent en certains cas la confusion et la panique. Avec le temps, les utilisateurs ont appris à utiliser Internet avec prudence. (Agence Fides, 5 mai 2003, 36 lignes, 464 mots)