Organe d'information des Œuvres Pontificales Missionnaires depuis 1927
Abuja (Agence Fides) – Un prêtre catholique, don Pius Kii, a été enlevé par des hommes armés à Port Harcourt, dans le Rivers State (Nigeria méridional). Selon la reconstitution de la presse locale, don Pius a été enlevé peu après avoir terminé une cérémonie religieuse dans l’église cathédrale “Corpus Christi” de Port Harcourt. Les kidnappeurs auraient suivi pendant un court trajet la voiture du prêtre pour ensuite la bloquer. Aucun groupe n’a revendiqué la responsabilité de l’enlèvement. Un porte-parole militaire a affirmé que tous les corps de sécurité de l’Etat avaient été alertés pour retrouver le prêtre enlevé.
Le P. Kii est très connu à Port Harcourt car il a été Président du Comité pour l’instruction de base universelle (Universal Basic Education Board) du Rivers State, et est actuellement vicaire dans l’église du Christ-Roi.
Selon des sources de la presse locale, les kidnappeurs auraient demandé une rançon de 20 millions de Niaras (environ 20.000 dollars USA).
L’Association chrétienne du Nigeria (CAN, organisation qui réunit les confessions chrétiennes du Nigeria) a condamné l’enlèvement du P. Kii et a demandé son relâchement immédiat et sans condition.
Son Exc. Mgr John Onaiyekan, Archevêque d’Abuja et Président de la CAN, a condamné l’enlèvement du P. Kii, ainsi que ceux d’autres personnes. « S’ils en arrivent à séquestrer un prêtre, alors personne n’est en sécurité » a affirmé Mgr Onaiyekan. « Ils doivent comprendre qu’ils ont commis une grave erreur, craindre Dieu et le relâcher ».
Le porte-parole de l’Association, le Rd Ekiye Felix, a qualifié l’enlèvement d’acte “moralement outrageux”, et a lancé un appel au gouvernement pour qu’il mette rapidement en place des politiques créant des postes de travail pour les jeunes sans emploi, qui sinon s’adonnent au crime.
Il a exhorté les chrétiens du monde entier à prier pour les jeunes du delta du Niger pour qu’ils abandonnent la voie du mal et qu’ils embrassent la foi en Dieu. Selon lui, « si les personnes impliquées dans les enlèvements connaissaient Dieu, ils se désisteraient pour des actes si odieux ».
Dans le Delta du Niger, des centaines de personnes ont été enlevées, soit par des bandes de délinquants, soit par les hommes du Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger (MEND), un groupe qui revendique le droit des habitants de la région à jouir d’une partie des revenus de l’exploitation du pétrole local. Cependant le MEND enlève habituellement des employés des entreprises pétrolières, qui sont relâchés en général, après paiement d’une rançon. (L.M.) (Agence Fides 27/1/2009 lignes 34 mots 422)
