AMERIQUE/ARGENTINE - Messe d’action de grâces à Corrientes pour le 30e anniversaire de la médiation du Pape : « Chiliens et argentins, par la grâce de Dieu, nous avons pu écarter le danger d’une guerre imminente pour nous ouvrir à une espérance de paix »

Corrientes (Agence Fides) – Dimanche 21 décembre, à 20h30, dans l’Eglise cathédrale « Notre-Dame du Rosaire », Mgr Andrés Stanovnik, Archevêque de Corrientes (Argentine), a présidé la messe d’action de grâces pour le 30e anniversaire de la médiation de Jean-Paul II dans le conflit du Canal de Beagle. Tous les prêtres du diocèse de Corrientes ont concélébré.
Dans son homélie, Mgr Stanovnik a affirmé qu’« il y a 30 ans, chiliens et argentins, par la grâce de Dieu, ont pu écarter le danger d’une guerre imminente pour s’ouvrir à une espérance de paix qui remplisse les peuples de joie ». Effectivement ce fut une initiative totalement inattendue, vu qu’« à peine quelques heures auparavant, tout indiquait que l’issue logique était la guerre. Cependant, Jean-Paul II, messager de la paix, nous fit la surprise d’une intervention, et changea l’histoire ».
Passant en revue quelques-uns des principaux moments de l’histoire de la controverse qui « a toujours été cause de tensions permanentes entre les deux pays », Mgr Stanovnik a rappelé que « le 22 décembre 1978, alors que la situation militaire était très tendue, que déjà les troupes s’étaient mobilisées vers la frontière, et que les deux pays s’apprêtaient à résoudre la question par les armes, Jean-Paul II accomplit le geste historique d’accomplir une mission de paix entre le Chili et l’Argentine, pour chercher ensemble les possibilités d’une solution pacifique honorable au problème ». Grâce à cette médiation, « le processus s’est terminé heureusement le 29 novembre 1984, quand le traité de paix et d’amitié entre le Chili et l’Argentine a été signé à Rome ».
Rappelant ensuite le Message du Saint-Père Benoît XVI, envoyé à l’Archevêque de Buenos Aires à l’occasion de cette commémoration, il a affirmé que « trente ans après l’événement, la médiation du canal de Beagle continue à être un exemple admirable de construction de la paix à travers la voie maîtresse et toujours actuelle du dialogue ».
« La paix est un don de Dieu et non une conquête humaine », a continué l’évêque. C’est pourquoi « aujourd’hui nous voulons remercier Dieu pour le don de la paix entre chiliens et argentins, et en même temps réaffirmer notre conviction que la voie de l’affrontement déshumanise les relations entre les pays ». C’est pourquoi il est nécessaire d’« éduquer et de favoriser, dans nos pays, tous les gestes, les œuvres et les chemins d’amitié sociale, de coopération et d’intégration ».
« L’approche de Noël nous annonce que le Seigneur est proche. Ne nous angoissons pour rien et en aucune circonstance –conseille saint Paul- ayons recours à la prière et à la supplication, accompagnées d’actions de grâces, pour présenter nos demandes à Dieu. Alors la paix de Dieu qui dépasse tout ce que nous pouvons penser, prendra sous son attention vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ » a conclut Mgr Stanovnik.
La Conférence épiscopale argentine célèbrera aujourd’hui, lundi 22 décembre, la messe d’action de grâces à 19 heures, dans la basilique de Luján, présidée par le Cardinal Jorge Bergoglio, et à laquelle participeront tous les évêques du pays. La même chose aura lieu au Chili, au sanctuaire chilien de Maipú.(RG) (Agence Fides 22/12/2008 Lignes 40 Mots 566)