Organe d'information des Œuvres Pontificales Missionnaires depuis 1927
Rome (Agence Fides) – A l’Université pontificale urbanienne, le jour anniversaire de la fondation de la congrégation des Missionnaires de saint Charles –Scalabriniens, le 28 novembre, s’est déroulé le congrès intitulé “De l’annonce parmi les cultures à la communion entre les peuples: sur les traces de Paul”, organisé par la Fondation Scalabrini, par le Scalabrini International Migration Institute et par le Centre d’études émigration de Rome. Le congrès est né dans l’intention d’unir les célébrations pour l’Année paulinienne qui fêtent les deux mille ans de la naissance de l’Apôtre des gentils, avec la promotion du dialogue interculturel, à laquelle l’Union Européenne a consacré l’année 2008.
Il y a environ 28 millions d’immigrés résidents en Europe et environ 3.700.000 vivent en Italie : ces chiffres suscitent une question sur les modalités que le processus d’intégration peut prendre pour être efficace et en rythme avec le temps. La situation actuelle, avec la mondialisation, est étroitement liée et par conséquent semblable à la vie quotidienne vécue par Paul de Tarse, c’est pourquoi le message et son modus operandi s’avèrent riches de propositions et un soutien pour le chrétien du troisième millénaire.
Le congrès a été divisé en deux sessions: la première, intitulée “L’annonce dans un contexte de pluralisme culturel” a été l’occasion d’approfondir et de comprendre l’activité de Paul dans le contexte social et multiculturel de son époque. Le Pr. Lucio Troiani, enseignant à l’Université de Pavie, a souligné l’originalité du message et de la stratégie communicative de Paul, qui a su évoluer –lui, homme de trois cultures- dans des contextes culturels différents. La présence des communautés juives de la diaspora, d’où venait Paul lui-même, a été étroitement liée à l’activité missionnaire de Paul. Elles ont garanti la prédication missionnaire dans tous les coins de la Méditerranée, et l’Apôtre des gentils s’est aussi adressé à elles.
Le Pr. Rinaldo Fabris, professeur au Studio Teologico Interdiocesano di Gorizia, Trieste, Udine, a expliqué la valeur qu’avaient pour Paul l’“inter” et la “transculturalité” de l’Evangile: une connotation intrinsèque, de sorte que l’Evangile devient, pour tous les êtres humains, de toute ethnie et culture, la possibilité de rencontrer Dieu.
La seconde session, intitulée “Pour une communion entre les peuples” a contribué à s’interroger sur l’impact du message paulinien dans le monde d’aujourd’hui, dans la construction de la communion, de l’accueil et de l’aide mutuelle pour les migrants et avec les migrants. Le charisme scalabrinien naît du Bienheureux Jean-Baptiste Scalabrini, qui a vécu et œuvré à l’époque où en Italie commençait la grande émigration de masse. L’évêque de Piacenza comprit, avec une grande clairvoyance, l’importance que le phénomène migratoire pourrait avoir sur le tissu social et culturel. Son activité et celle de la Congrégation, fondée en 1887 ont eu pour principal objectif la conservation de la foi de tous ceux qui étaient contraints d’émigrer ou d’immigrer. « Evangéliser les enfants de la misère et du travail » : pour le Bienheureux Scalabrinien le défi lancé par phénomène migratoire a consisté à ramener l’espérance et à consolider la foi. Une intention toujours d’actualité. (P.C.) (Agence Fides 1/12/2008 Lignes 42 Mots 532)
