VATICAN - A l’occasion de l’Angélus du premier Dimanche de l’Avent, le Pape Benoît XVI rappelle les trois « pivots » du Temps ; il exprime également « son horreur et sa condamnation face à l’explosion d’une telle violence cruelle et insensée » en Inde et au Nigéria

lundi, 1 décembre 2008

Rome (Agence Fides) – A l’occasion de la récitation de l’Angélus de ce premier Dimanche de l’Avent, qui commence la nouvelle Année Liturgique, le Pape Benoît XVI a invité les fidèles à méditer sur la dimension de ce Temps : « Nous disons tous, ‘le temps nous manque’ parce que le rythme de la vie quotidienne est devenue frénétique pour tous. Nous avons toujours peu de temps, pour le Seigneur, nous ne savons, ou parfois nous ne voulons pas le trouver. Et pourtant, Dieu a du temps pour nous ! C’est la première chose que le début d’une Année Liturgique nous fait redécouvrir, avec un émerveillement toujours nouveau. Oui : Dieu nous donne son temps, parce qu’il est entré dans l’histoire avec sa Parole et ses Œuvres de Salut, pour l’ouvrir à l’éternité, pour la faire devenir histoire d’alliance ». Aussi, le temps doit-il être considéré comme un signe fondamental de l’amour de Dieu, « un don que l’homme, comme toute autre chose, est en mesure d’estimer à sa juste valeur, ou, au contraire, de gâcher et de perdre »
Puis le Saint-Père a rappelé les trois grands « pivots » du temps, qui marquent l’histoire du salut : la création, l’Incarnation-Rédemption, et la Parousie, la venue finale qui comporte aussi le jugement universel. « Mais ces trois moments ne sont pas à comprendre simplement comme une succession chronologique… En effet, la création se réalise tout au long de l’arc du devenir cosmique, jusqu’à la fin des temps. De même aussi, l’Incarnation-Rédemption, qui a eu lieu à un moment historique déterminé, étend son rayon d’action à tout le temps précédent et tout le temps suivant. La dernière venue et le jugement final exercent leur influence sur la conduite des hommes de chaque époque ».
Le temps liturgique de l’Avent « nous invite tout d’abord à réveiller l’attente du retour glorieux du Christ ; et ainsi, à l’approche de Noël, il nous appelle à accueillir le Verbe fait homme pour notre salut. Mais le Seigneur vient continuellement dans notre vie. L’appel de Jésus est plus que jamais opportun, qui nous est proposé de nouveau avec force en ce premier dimanche : ‘Veillez !’. Il est adressé aux disciples, mais aussi ‘à tous’, parce que chacun, à l’heure que Dieu seul connaît, sera appelé à rendre compte de sa propre existence ». Aussi, le Saint-Père, avant la récitation de l’Angélus a-t-il indiqué dans la Vierge Marie, la Mère de Jésus, l’Icône de l’Avent.

Après l’Angélus, le Saint-Père a rappelé que, le 30 novembre, était la fête de l’Apôtre Saint André, Patron du Patriarcat de Constantinople, auquel l’Eglise de Rome se sent liée « par une lien spécial de fraternité ». Aussi, pour cette circonstance, selon la tradition, une Délégation du Saint-Siège s’est rendue en visite auprès du Patriarche Œcuménique Bartholomée I° ; et le Saint-Père a invoqué sur tous les fidèles du Patriarcat l’abondance des bénédictions célestes.

Puis, le Saint-Père a évoqué en ces termes les tragiques événements récents en Inde et au Nigéria : « Je voudrais vous inviter à vous unir dans la prière, pour les nombreuses victimes des violentes attaques terroristes de Mumbai en Inde, et des affrontements qui ont éclaté à Jos au Nigéria, mais aussi pour les blessés et pour tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont été touchés. Les causes et les circonstances de ces événements tragiques sont différentes, mais l’horreur et la condamnation doivent être communes face à l’explosion d’une telle violence cruelle et insensée. Nous demandons au Seigneur de toucher le cœur de ceux qui croient que cette voie est la voie pour résoudre les problèmes locaux ou internationaux, et sentons-nous tous invités vivement à donner l’exemple de la douceur et de l’amour pour construire une société digne de Dieu et de l’homme ». (S.L.)
(Agence Fides, 1° décembre 2008)


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