AMERIQUE/PARAGUAY - Le Evêques du Paraguay se prononcent sur le conflit entre l’Etat et les paysans : “il est légitime de manifester, mais dans le cadre du respect du droit d’autrui et de manière pacifique”

Asuncion (Agence Fides) – Les Evêques du Paraguay, réunis pour la 183º Assemblée Plénière ordinaire, sont profondément attristés des conflits entre les forces de police et les paysans, qui se sont déroulés mercredi 5 novembre au matin, faisant des blessés graves. Environ 53 paysans ont été blessés par des coups de bâtons et des coups de balle de caoutchouc par les forces de police alors qu’ils cherchaient à entrer dans un édifice public pour réclamer la démission du Ministère Public général de l’Etat. Selon les rapports officiels, au moins 5 policiers ont été blessés.
Les Evêques rappellent que “la violence génère toujours plus de violence”. C’est pourquoi ils ont demandé de recourir “au dialogue et aux négociations comme voie qui peut conduire à la résolution du conflit”. “Il est légitime de solliciter les autorités – rappellent les Evêques – mais pour cela, il faut recourir aux mécanismes institutionnels prévus par les lois de la République. Il est aussi légitime de manifester et de s’exprimer par des protestations. Toutefois, il est nécessaire de le faire de le cadre du respect du droit d’autrui et de manière pacifique”. Face à cette situation, les Evêques du pays ont lancé un appel “à la prudence et à la sagesse dans ces moments difficiles que vit le pays”. Ils demandent aux autorités “le respect des droits de l’homme et l’attention due aux programmes des secteurs sociaux”. Ils sollicitent les secteurs sociaux “à suivre les mécanismes institutionnels et légaux pour obtenir un résultat à leurs demandes légitimes”. (RG) (Agence Fides 6/11/2008 16 lignes 245 mots)