VATICAN - Dans les fortes oppositions de son temps, le Pape Jean XXIII « fut un homme et un pasteur de paix, qui sut ouvrir en Orient et en Occident, des horizons inattendus de fraternité entres les chrétiens, et de dialogue avec tous » : Discours du Pape Benoît XVI à l’occasion du 50° anniversaire de l’élection au Trône Pontifical du Bienheureux Jean XXIII

lundi, 20 octobre 2008

Rome (Agence Fides) – L’annonce de son élection à la Chaire de Pierre « fut un prélude et une prophétie de l’expérience de paternité, que Dieu nous aurait offert en abondance par les paroles, les gestes et le service ecclésial du Bon Pape Jean. La grâce de Dieu commençait à préparer une saison chargée et prometteuse pour l’Eglise et pour la société, et trouva, dans la docilité à l’Esprit Saint, qui marqua toute la vie de Jean XXIII, la bonne terre pour faire germer la concorde, l’espérance, l’unité et la paix, pour le bien de l’humanité tout entière ». Telles sont, entres autres, les paroles adressées par le Pape Benoit XVI aux fidèles, dans la Basilique Saint-Pierre, le vendredi 28 octobre dans l’après-midi, au terme de la Messe célébrée par la Cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d’Etat, à l’occasion du 50° anniversaire de l’élection au Trône de Saint Pierre, du Bienheureux Jean XXIII.
« Le Pape Jean indiqua la foi dans le Christ, et l’appartenance à l’Eglise, Mère et Maîtresse, comme garantie d’un témoignage chrétien fécond dans le monde. Ainsi, dans les fortes oppositions de son temps, le Pape Jean XXIII « fut un homme et un pasteur de paix, qui sut ouvrir en Orient et en Occident, des horizons inattendus de fraternité entre les chrétiens, et de dialogue avec tous »
Dans son salut aux pèlerins du diocèse de Bergame, le Saint-Père les a invités « à suivre l’exemple et l’enseignement du Pape « leur concitoyen. Puis il a rappelé : « Un don vraiment spécial, offert à l’Eglise avec Jean XXIII, fut le Concile Œcuménique Vatican II, décidé, préparé et commencé par lui ». Citant alors ce que le Pape Jean déclara dans l’Encyclique « Pacem in Terris », à savoir que le croyant « doit être une étincelle de lumière, un centre d’amour, un ferment vivifiant dans la masse : et il le sera d’autant plus que, dans l’intimité de soi-même, il vivra en communion avec Dieu (n.162) », le Saint-Père a déclaré : « Cela fut le programme de vie du grand Pontife, et cela peut devenir l’idéal de chaque croyant et de chaque communauté chrétienne ».
Les deux derniers points retenus par le Saint-Père, ont été consacrés à la famille et à la paroisse, toujours chères au Bienheureux Jean XXIII. La famille est le « sujet central de la vie ecclésiale, le sein de l’éducation à la foi et la cellule irremplaçable de la vie sociale ; et, à ce propos, le futur Pape Jean écrivait dans une lettre à sa famille : ‘L’éducation que j’ai reçue et qui laisse les traces les plus profondes, est toujours celle de la maison. J’ai oublié beaucoup de ce que j’ai lu dans les livres, mais je me souviens très bien encore de tout ce que j’ai appris de mes parents et des anciens’ (20 décembre 1932) ». Jean XXIII manifesta aussi sa sollicitude pour la paroisse, « organisme si important dans la vie de l’Eglise. Avec une grande confiance, le Pape Roncalli confia à la paroisse, famille des familles, la tâche d’alimenter chez les fidèles les sentiments de communion et de fraternité. Forgée par l’Eucharistie, la paroisse pourra devenir, pensait-il, un ferment d’inquiétude salutaire dans le consumisme répandu, et dans l’individualisme de notre temps, en réveillant la solidarité, et en ouvrant, dans la foi, l’œil du cœur pour reconnaître le Père, qui est Amour gratuit, désireux de partager avec ses enfants sa propre joie elle-même ».
Le Saint-Père confia à la Mère de Dieu toutes les familles et toutes les paroisses, en leur proposant le modèle de la Sainte Famille de Nazareth, afin qu’elles soient « le premier séminaire, et qu’elles sachent faire croître dans leur propre milieu des vocations au sacerdoce, à la mission, à la consécration religieuse, à la vie de famille, selon le cœur du Christ ». Puis le Saint-Père a conclu son discours en ces termes : « Je prie le Pape Jean pour qu’il nous accorde d’expérimenter la proximité de son regard et de son cœur, afin de nous sentir vraiment Famille de Dieu ». (S.L.)
(Agence Fides, 29 octobre 2008)


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