AMERIQUE/VENEZUELA - Le Conseil national des laïcs rejette les 26 dernières lois promulguées par le Président de la République et demande à tous les citoyens de faire preuve de responsabilité aux élections du 23 novembre

lundi, 22 septembre 2008

Caracas (Agence Fides) – Le Conseil national des laïcs (CNL) du Venezuela, à travers un communiqué adressé à l’opinion publique, a exprimé son refus des 26 dernières lois promulguées par le Président de la République, et a expliqué sa position en vue des prochaines élections du 23 novembre. C’est à cette date en effet qu’auront lieu au Venezuela les prochaines élections régionales pour choisir 22 gouverneurs et 328 maires, ainsi que les membres des conseils législatifs et des conseillers communaux du Conseil métropolitain de Caracas et de la Mairie métropolitaine d’Alto Apure.
Le CNL déclare en premier lieu que, dans le même esprit que celui qui a conduit les évêques vénézuéliens à considérer comme « moralement inacceptable » la Réforme constitutionnelle proposée aux vénézuéliens l’année dernière, et après avoir analysé les 26 dernières lois promulguées par le Président de la République, il ressent le devoir de s’adresser à toute la communauté vénézuélienne pour lui faire connaître ses conclusions.
Le texte explique que « par ces lois on veut légitimer ce qui a été repoussé le 2 décembre, sans respecter la décision de la majorité du pays vénézuélien, violant ainsi de nouveau la dignité et les droits de l’homme, non seulement par le contenu des lois, mais aussi par le fait qu’elles ont été promulguées de façon irrégulière, antidémocratique. Cette imposition fait violence à la volonté populaire, et nie le droit des citoyens à la participation, reconnu par notre constitution, qui constitue l’un des piliers de tous les règlements démocratiques et l’une des meilleures garanties de permanence de la démocratie ».
Le CNL ajoute que ces lois « favorisent une plus grande idéologisation institutionnelle et un contrôle exagéré du citoyen et de ses biens, de l’administration publique, des institutions et de l’économie ; qu’elles incitent à un plus grand centralisme et à la concentration du pouvoir. Tout cela s’oppose aux valeurs et aux principes fondamentaux de l’Evangile et de la Doctrine sociale de l’Eglise : le respect de la dignité de la personne humaine, de la vérité, de la liberté, de la justice, du bien commun, de la solidarité, de la subsidiarité, de la participation libre et responsable dans la construction démocratique d’une nation et dans l’instauration d’une cohabitation fraternelle et pacifique, éclairée par le précepte évangélique de l’amour ».
Le communiqué manifeste donc le désir d’un Etat « qui encourage la justice sociale et favorise le bien commun pour tous les citoyens ; qui ne conditionne pas les droits à la vie, au logement, au travail, à la santé, à l’éducation ; qui veille sur toute la population, sans aucune discrimination ; qui arrête la vague d’insécurité et de haine sociale ».
Pour ces raisons, le CNL rejette les lois promues par le Dirigeant national et invite tous les citoyens « à travailler pour la réconciliation et la cohabitation pacifique entre tous les vénézuéliens, et à participer librement et de façon responsable à toutes ces initiatives pour la promotion des valeurs démocratiques et au service du bien commun de la société ». Tout cela en manifestant leur responsabilité dans l’exercice du droit et du devoir de voter aux prochaines élections du 23 novembre. (RG) (Agence Fides 22/9/2008 Lignes 42 Mots 556)


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