AFRIQUE/ RD CONGO - Les étudiants du Sud-Kivu, dans l’est du Congo, descendent dans la rue pour protester contre la guerre

Kinshasa (Agence Fides)- Les étudiants de Bukavu (chef lieu du Sud-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo) ont organisé une manifestation pacifique pour protester contre la reprise de la guerre à la frontière entre le Nord et le Sud-Kivu, deux régions situées à l’est du Congo, où la paix, depuis des années, a du mal à s’installer. Fin août, les hostilités ont repris entre les Forces Armées congolaises et les rebelles du Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP) de Laurent Nkunda (cf. Fides 12/9/2008).
Les étudiants des universités et des instituts supérieurs ont défilé dans les rues de la ville avant d’être reçus par le gouverneur de la province, accompagné de sa suite. Le commandant de la brigade du Sud-Kivu et celui de la MONUC (Mission des Nations Unies au Congo, la force onusienne chargée de vérifier le respect des accords de paix et de protéger les populations civiles) étaient aussi présents lors de cette rencontre. Les manifestants n’ont pas manqué de critiquer l’action des ‘casques bleus’, regrettant par dessus tout le fait que les soldats de l’ONU ne réussissent pas à protéger efficacement la population civile. “Nous avons organisé cette manifestation parce que nous sommes insatisfaits de ce qui se passe actuellement à Goma et entre les deux provinces du Nord et du Sud-Kivu. Ils sont en train de tuer nos frères, nos mères, nos sœurs”, a expliqué un autre étudiant.
Selon le bureau de l’ONU à Kinshasa, la capitale congolaise, toutes les troupes armées présentes dans la zone, armée régulière, guérilleros de Nkunda et les autres milices, saccagent ‘systématiquement’ les centres sanitaires. A cause des combats, plus de 100.000 personnes ont été contraintes à abandonner leurs maisons.
Le président congolais Joseph Kabila, et les représentants civils et militaires de l’ONU se sont rendus à Goma (chef lieu du Nord-Kivu) pour poursuivre les négociations avec les rebelles et mettre fin aux combats. Mais le porte-parole de Nkubda a affirmé que les chefs de la guérilla demandaient une négociation directe avec Kabila dans un pays neutre, parce qu’il ne considère pas que Goma offre des garanties de sécurité suffisantes. (L.M.) (Agence Fides 18/9/2008 28 lignes 374 mots)