Organe d'information des Œuvres Pontificales Missionnaires depuis 1927
Bagamoyo (Agence Fides)- Les Membres et consulteurs africains du Conseil pontifical de la culture se réuniront du 23 au 26 juillet à Bagamoyo, en Tanzanie, dans l’objectif de donner un nouvel élan à la pastorale de la culture. Le thème de la rencontre sera “Perspectives pastorales pour une nouvelle évangélisation dans le contexte de la mondialisation et ses répercussions sur les cultures africaines”. A la rencontre participeront aussi les évêques de différentes Conférences épiscopales qui ont la responsabilité de la pastorale de la culture.
Cette rencontre fait partie d’une série d’initiatives qui entendent promouvoir la pastorale de la culture dans différentes parties du monde. La dernière réunion de ce type en Afrique s’est tenue à
Johannesburg en 2004, et a donné aux évêques de l’Afrique méridionale l’occasion de réfléchir sur le thème : “Un seul peuple de Dieu dans la diversité des cultures”. Dans la rencontre de cette année, une attention particulière sera accordée à l’évangélisation des cultures, avec un accent particulier sur les questions relatives à la sécularisation.
Dans le contexte actuel, avec un environnement culturel et des styles de vie fortement influencés par les effets de la mondialisation, l’Eglise s’efforce de promouvoir l’inculturation de la foi ainsi qu’un nouvel humanisme chrétien qui permettra aux hommes et aux femmes en Afrique d’être pleinement africains et pleinement chrétiens. Son Eminence le Cardinal Polycarp Pengo, membre du Conseil pontifical de la culture et président du SECAM (Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar), présentera le rapport final sur le thème: “L’Eglise, Famille de Dieu: répondre aux défis lancés par la mondialisation et par la diffusion de modèles culturels étrangers aux cultures africaines”.
La rencontre aura lieu au Centre culturel catholique "Bagamoyo" géré par les Pères Spiritains. Bagamoyo, qui en swahili signifie “laisse ton cœur”, a été l’un des principaux ports de commerce pour les esclaves qui arrivaient de l’Afrique centrale et orientale et que l’on envoyait sur les marchés de Zanzibar. Des centaines de milliers de personnes ont été capturées dans les régions intérieures du continent puis embarquées de ce port. Une mission a été ouverte en 1868 pour ceux qui avaient échappé aux marchands d’esclaves ou qui avaient été rachetés par les missionnaires. En choisissant ce thème, les organisateurs ont négligé le fait que la sécularisation comporte une forme moderne d’esclavage, ni moins oppressante ni moins néfaste pour la dignité de la personne humaine.
L’Eglise est consciente de la dimension culturelle fondamentale d’un développement durable, indispensable pour l’avenir du continent africain. Par conséquent, une attention particulière sera donnée aux valeurs culturelles présentes en Afrique qui sont au service de la dignité de la personne humaine. (L.M.) (Agence Fides 18/7/2008 lignes 36 mots 461)
