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Astana (Agence Fides) – Le nouveau projet de loi sur la liberté religieuse, en discussion au Kazakhstan, représente une opportunité pour le gouvernement et pour tous les croyants: il faut respecter les garanties, la liberté de conscience et les droits fondamentaux de tous les citoyens et des communautés religieuses. C’est ce qu’affirme, dans une note envoyée à l’Agence Fides, la Conférence épiscopale du Kazakhstan, commentant la nouvelle « Loi sur les religions », que le Parlement est en train d’examiner et qui sera soumise à la décision finale du Président Nursultan Narzabev d’ici fin 2008.
L’Eglise catholique suit avec attention cette phase des travaux. Son Exc. Mgr Tomash Peta, Archevêque d’Astana et Président de la Conférence épiscopale, dans un entretien avec Fides, a souligné son souhait que « la liberté de conscience et de religion soit protégée, selon l’esprit de la législation actuellement en vigueur » et a invité les fidèles catholiques « à prier sans cesse pour que la liberté de conscience soit protégée au Kazakhstan ».
L’Archevêque a rappelé que la première ébauche de loi proposée contenait certains points très discutables, qui limitaient fortement la liberté religieuse pour toutes les communautés. Mais il a ajouté que, au cours du débat, de nombreux aspects négatifs avaient été corrigés, même s’il en reste encore quelques-uns, comme l’obligation pour les communautés religieuses de donner à l’Etat un compte-rendu économique de ses activités, la nécessité du consentement des deux parents pour faire participer les enfants à des activités religieuses, l’obligation pour les communautés religieuses d’un nouvel enregistrement, même pour celles déjà reconnues légalement.
« Il s’agit de quelques imperfections, et nous espérons vivement qu’elles seront corrigées. Je suis personnellement convaincu que le résultat final de la discussion de la Loi sur les religions sera positif », a dit l’Archevêque à Fides.
Dans une conférence récente sur le thème de la liberté religieuse en Asie centrale, qui s’est tenue à Almaty, l’Eglise du Kazakhstan avait exprimée ses perplexités, car la première ébauche de loi prévoyait de fortes restrictions aux activités de culte et de mission de l’Eglise. La communauté catholique a soulevé ses objections, s’en remettant au juste équilibre de la discussion au Parlement et confiante dans les excellents rapports existants entre l’Eglise et le Président Narzabaev.
L’Eglise catholique au Kazakhstan compte près de 200.000 fidèles sur 15 millions d’habitants, en grande majorité musulmans. Selon les observateurs, le Kazakhstan a décidé de se doter d’une nouvelle loi sur les religions à cause de la floraison (et du manque de réglementation) de nouveaux groupes chrétiens évangélistes et des dangers du fondamentalisme islamique. (PA) (Agence Fides 10/7/2008 lignes 35 mots 454)
