AMERIQUE/EQUATEUR - Grande mobilisation dans tous les diocèses pour soutenir la vie et éviter la légalisation de l’avortement dans la nouvelle Constitution

mardi, 27 mai 2008

Portoviejo (Agence Fides) - Le peuple de l’Equateur se mobilise suite au débat en acte à l’Assemblée Constituante sur des sujets cruciaux comme la légalisation de l’avortement, la reconnaissance juridique des couples homosexuels et l’élimination du nom de Dieu par la nouvelle Constitution. “Face à cette situation, l’Eglise ne pouvait pas se taire” affirme Soeur Immaculada Doncel, Supérieure des Servantes du Foyer de la Mère présente à Chone (diocèse de Portoviejo), qui se sont immédiatement activées répondant à l’appel des évêques du pays pour faire obstacle à la prise de telles décisions.
Selon les explications de la religieuse à l’Agence Fides, la Conférence épiscopale équatorienne, avec d’autres institutions comme la CORPEDUCAR (Corporation équatorienne pour la Qualité de l’Education), la CONFEDEPAL (Confédération équatorienne des Ecoles Particulières Laïques), la CONFEDEC (Confédération équatorienne des Instituts d’Education Catholique), la CEPAFEC, le CONESA, (Conseil National pour l’Education Salésienne) et le mouvement “Foi et joie” (Mouvement d’Education Populaire Intégrale et de Promotion Sociale), a organisé une collecte de signatures sur tout le territoire national.
A travers ces signatures, le peuple de l’Equateur adresse à l’Assemblée Nationale Constituante 2008 différentes pétitions : invoquer la protection de Dieu dans le préambule de la Constitution ; garantir l’inviolabilité de la vie depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle sans exceptions ; garantir la protection de la famille, en reconnaissant l’union entre l’homme et la femme comme unique noyau familial ; garantir la liberté d’éducation et le droit des parents de choisir l’éducation pour leurs enfants.
Dans la paroisse de San Cayetano, où sont présents les religieuses, la collecte de signatures est tout de suite partie. Les jeunes sont allés par groupes de deux dans les universités, dans les hôpitaux, dans les centres médicaux, dans les écoles, chez les commerçants, pour informer les personnes sur le sujet du débat et recueillir les signatures. A l’Université un forum avec six conférenciers a été organisé pour parler et informer les universitaires sur l’avortement du point de vue médical, psychologique, légal, sociologique, économique et moral. Le forum a donné le départ à une intense “Journée pour la Vie”, caractérisée de différents moments, dont la messe à l’ouverture dans la cour de la paroisse, dans le centre de la ville, suivie par une marche en faveur de la vie ayant pour sujet “Merci maman pour avoir dit oui à la vie”, qui a culminé avec une “Sérénade aux mères”.
Toutes les signatures recueillies ont été présentées dans la ville Eloy Alfaro à Montecristi, siège de l’Assemblée Constituante, par le Président de la Conférence épiscopale, Mgr Antonio Agguerri, directement au président de l’Assemblée, Alberto Acosta. Une multitude de jeunes et de professeurs de différents centres éducatifs qui s’étaient réunis ont assisté à l’initiative. Au total 61.700 signatures ont été remises. La paroisse de San Cayetano en a recueilli 9.537.
En plus de la Journée pour la Vie, la formation de groupes pour la vie dans les universités et les écoles secondaires a commencé. C’est pourquoi le mois dernier les membres de certains groupes de jeunes ont profité de leur formation hebdomadaire pour se préparer à ces sujets, parce ce sont eux qui devront parler à leurs compagnons. La “Fraternité blanche une initiative pour encourager également chez les enfants l’esprit de défense de la vie est une autre idée qui est élaborée ; les enfants s’engagent entre autres initiatives à prier pour cette intention.
Comme l’affirme soeur Immaculada Doncel “il est important que les catholiques ne demeurent pas les bras croisés. Nous sommes contents de la réponse de nombreux jeunes qui ont été capables de faire face à ce défi avec responsabilité et générosité et d’avoir pu contribuer à la défense de la vie et de la vérité”. De plus, conclut la religieuse, grâce à cette mobilisation, “de nombreuses personnes ont été interpellées dans leur conscience sur la valeur de la personne humaine, la grandeur de sa dignité dès sa conception. Cela a été aussi une raison d’union particulière avec tous les frères chrétiens catholiques”. (RG) (Agence Fides 27/5/2008 ; Lignes : 30; Mots : 685)


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