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Cité du Vatican (Agence Fides) -« Si le développement des nouvelles technologies est extraordinaire, non moins décisif, dans notre perspective, peut et doit être ce que nous pourrions appeler le développement de l’approfondissement et de la réflexion ». C’est par ces paroles que Son Exc. Mgr Claudio M. Celli, Président du Conseil pontifical des communications sociales, a ouvert le Congrès des Facultés de communication des Universités catholiques, sur le thème « L’identité et la mission d’une faculté de communication dans l’université catholique », qui s’est tenu à l’Université pontificale urbanienne.
Si la reconnaissance de la vérité et sa communication à tous les hommes est le but principal des médias catholiques, la confrontation et le dialogue avec ceux qui travaillent dans ce domaine jouent, selon Mgr Celli, un rôle très important pour s’engager de plus en plus sérieusement et consciemment au service de l’Eglise et à la suite du Pape. Le dialogue et l’échange d’expériences et de réflexions sont donc le leitmotiv de tout le dicastère des Communications sociales, dont Mgr Celli est président depuis moins d’un an.
Les trois jours de Congrès ont porté sur de nombreux thèmes, des enjeux de la communication dans l’ère numérique à l’éthique de celui qui communique, de la diversité d’identités et de missions en fonction des différents scénarios géographiques et religieux, à un plus grand engagement des universités catholiques à transmettre à leurs étudiants des valeurs solides, avec la configuration du plan d’études. L’anthropologie et la doctrine sociale de l’Eglise sont des matières qui ne doivent pas être éliminées de l’enseignement pour aucun étudiant, catholique ou non, pour ne pas lui ôter la possibilité d’une grande fécondité intellectuelle, qui éclaire et renforce ses connaissances et pour qu’il ne reçoive pas sans esprit critique les notions apprises : c’est le fruit de l’intervention du Pr. Norberto Gonzalez Gaitano, professeur à l’Université pontificale de la Sainte Croix. A une époque de néo-libéralisme sur le marché de la communication, où souvent l’Eglise est perçue par l’opinion publique comme une source de conflits, il faut que ceux qui communiquent reviennent à l’éthique chrétienne, à la représentation de l’Eglise et à la suite du Saint-Père (qu’il suffise de penser à la célèbre Allocution manquée de Benoît XVI à l’Université La Sapienza).
Non pas seulement ce qu’on enseigne, mais comment on l’enseigne : c’est la réflexion du Pr. Gildasio Mendes Santos de l’Université catholique don Bosco, à Campo Grande (Brésil), qui a devant lui chaque jour un millier d’étudiants, catholiques pour la plupart. Jésus a beaucoup communiqué, a utilisé l’écoute, le partage et la célébration pour entrer en contact avec les hommes de son époque. Implication personnelle, communication de sa personne, dialogue et message aux étudiants pour pouvoir construire quelque chose, sont des caractéristiques indispensables au professionnel catholique de la communication et au professeur de communication. Sans oublier, comme le rappelle aussi Mgr Giuseppe Scotti, que la communication chrétienne de la vérité passe par la reconnaissance et le partage de la beauté. (P.C.) (Agence Fides 26/5/2008; lignes 35, mots 456)
