AMERIQUE / PARAGUAY - COMMUNION ET SOLIDARITE : LA REPONSE DE L’EGLISE A LA GLOBALISATION DANS LE PLAN DU CELAM POUR 2003-2007

jeudi, 22 mai 2003

Tuparenda (Agence Fides) – Le nouveau Plan Global 2003-2007, approuvé le 15 mai par la 25° Assemblée du Conseil Episcopal Latino-américain (CELAM) a pour titre : « Vers une Eglise maison et école de communion et de solidarité dans un monde globalisé - Humaniser la globalisation, en globalisant la solidarité ». L’accent est mis sur la promotion de la communion et de la solidarité. Le Plan veut en effet être une réponse de l’Eglise latino-américaine aux conséquences dramatiques et complexes du phénomène de la globalisation. Le Plan, articulé en 35 programmes et 88 projets, a comme but fondamental « d’amener les fidèles à la recherche du Christ dans l’Eglise » et de « favoriser la rencontre avec Lui ». L’individualisme exaspéré et la recherche du profit dans la société actuelle peuvent être arrêtés par la solidarité à l’égard du drame des frères nécessiteux. D’autres priorités considérées par le Plan : la promotion de l’honnêteté, l’éducation civique, et un protagonisme culturel et social plus grand des laïcs.
Il ressort de l’analyse de la réalité latino-américaine que la corruption et la pauvreté sont les maux communs dans les différents Pays. A ce sujet, Mgr Antonio Arrequi Yarza, Evêque d’Ibarra en Equateur, a déclaré qu’était en cours « une désagrégation des institutions », et cette situation interroge l’Eglise, parce qu’il est évident que personne ne peut voler ou utiliser le pouvoir pour s’enrichir, manipuler la justice ou légiférer en faveur des intérêts économiques particuliers. « Nous devons nous réunir sous le drapeau de la dignité et lutter contre la corruption, autrement, nous entrerons dans la loi de la jungle ». A son tour, le Cardinal Rodriguez Maradiaga, Archevêque de Tegucigalpa au Honduras a montré à nouveau que « la marginalisation de l’étique dans le domaine de la vie produisait la cupidité, la recherche de l’argent pour l’argent, jusqu’u point d’en arriver aux niveaux les plus élevés de la corruption ». Un grand défi pour l’Eglise est aussi celui de récupérer le sens éthique dans la vie de chaque jour.
Enfin, concernant le rapport entre Eglise et gouvernements locaux, les Evêques latino-américains ont rappelé que l’Eglise devait être indépendante des gouvernements, et Mgr Jaime Chemello, Evêque de Pelotas au Brésil, a déclaré à ce sujet : « On doit distinguer le rôle de l’Eglise et la fonction du gouvernement ». En ce sens « la Hiérarchie doit prendre ses distances par rapport au gouvernement, pour avoir une position critique vis-à-vis des choses qui ne sont pas positives pour le peuple. Nous ne sommes contre personne, mais en faveur de l’Evangile et des gens ». (R.Z.)(Agence Fides, 22 mai 2003, 33 lignes, 451 mots)


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