EUROPE - Pain et armes

vendredi, 25 avril 2008

Rome (Agence Fides) - Le rapport 2007 du SIPRI, l'institut suédois accrédité pour le désarmement, décrivait un scénario inquiétant relativament à la dotation d'armes et aux chiffres de ce qui est dépensé pour armer les armées et alimenter les guerres qui dévastent la planète, en produisant la misère, la faim, le ruines et le désespoir. De 1997 à 2006 l'augmentation des dépenses pour les armées a été égal à 37%. Rien qu'en 2006 le taux dépensé pour les armements a été de 1.204 milliards de dollars. La liste graduelle est ouverte depuis les Etats-Unis, suivis du Royaume-Uni, de la France, la Chine, le Japon, l'Allemagne, la Russie, l'Italie, l'Inde. 60% du marché d'exportation des armes est divisé également entre les Etats-Unis et la Russie, tandis que l'Europe détient 20% du marché complessif. A l'intérieur des états européens, l'Italie enregistrait le niveau le plus haut des exportations depuis 1985. Niveau encore augmenté - en mesure énorme - en 2007, en base aux dates fournies par le Rapport annuel de la Présidence du Conseil des Ministres italiens, où on lit que les exportations italiennes d'armes ont effleuré les 2,4 milliards d'euros, avec une augmentation de 9,4% par rapport à l'année précédente.
Le cas italien est le miroir de ce qui se produit dans le monde, par rapport à la course forcenée à la production et au commerce des armements. Selon les estimations internationales, si 67 milliards de dollars étaient investis en interventions de médecins de base, on pourrait sauver environ huit millions de vie par ans; toujours selon les estimations, il suffirait 135 milliards de dollars pour atteindre les “objectifs du millénnaire” annoncés par l'ONU.
Les armes tuent, ainsi que le manque de nourriture. L'Organisation des Nations-Unies qui s'occupe de Alimentation et Agriculture, la FAO, invite, dans son dernier rapport, les pays donateurs et les institutions financières internationales à augmenter l'assistance aux pays qui souffrent de la faim, pour un montant compris entre 1,2 et 1,7 milliards de dollars. Une ineptie, par rapport aux chiffres que les Etats-Unis dépensent pour s'armer.
Le prix des céréales des nations pauvres du monde, qui déjà en 2006-2007 avait augmenté de 37%, augmentera, estime-t-on, de 56% en 2007-2008. Aujourd'hui, le blé coûte deux fois plus que l'année dernière. Les fertilisants ont augmenté de 25% (+200% en cinq ans). L'exportation du riz a été totalement ou presque suspendue au Viet-Nâm, en Inde, en Egypte, en Chine, au Cambodge, en Argentine, en Russie et au Kazhakstan. Des rencontres et des révoltes pour la nourriture se sont vérifiées dans la dernière période en Egypte, au Cameroun, en Côte d'Ivoire, au Sénégal, au Burkina Faso, en Ethiopie, en Indonésie, à Madagascar, en Mauritanie, en Guinée, au Mozambique, aux Philippines, au Pakistan, en Thaïlande et à Haïti. Pour les pays africains à bas rendement avec déficit alimentaire, on estime l'augmentation du prix des tarifs et du transport du pétrôle de 74% en raison de l'augmentation du prix des céréales. Tandis que le Secrétaire général des Nations-Unies invoque un décret sur la crise alimentaire et que le Bureau de l'ONU pour le programme alimentaire mondial dénonce une grave situation d'urgence (!), les grands groupes financiers internationaux renforcent la partie active de leurs bilans, en spéculant - comme beaucoup le dénoncent - sur la situation. Le chaos global est au service.
C'est un chaos produit par une politique internationale qui n'assume pas jusqu'au bout ses responsabilités par rapport à ce qui est ou devrait être son premier devoir. Aux masses des désireux de la terre, à ceux qui luttent pour survivre et qui meurent de faim, on offre un scénario qui n'est pas gouverné par les processus démocratiques et par les règles, mais qui est confié aux intérêts du marché et du bussiness. Tandis que prolifère le marché des armes, tandis que l'on parle depuis des décénnies sur comment réformer le système international, tandis que beaucoup s'enrichissent, le plan de l'éthique - le seul qui sauvegarde le droit à une vie digne d'individus et de peuples entiers - est totalement abandonné par les classes dirigeantes mondiales. On pourrait se demander s'ils lisent ce qui arrive dans le monde. La réponse est oui. Ils le lisent et dans certains cas ils l'instrumentalisent. Et le sens de l'humanité leur glissent dessus, sans laisser de trace. (S.G.) (Agence Fides 25/4/2008)


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