ASIE/INDE - “Les catholiques visctimes d’attaques pour destabiliser la présence de l’Eglise en Inde”: l’alerte du Card. Oswald Gracias

lundi, 21 avril 2008

Mumbay (Agence Fides) - Des attaques orchestrées et diffusées pour déstabiliser la présence de l’Eglise en Inde: tel pourrait être le plan occulté par quelques groupes radicaux hindouistes selon le Card. Oswald Gracias, archevêque de Mumbay. La campagne vise à créer des difficultés à l’Eglise en Inde, à l’émarginer toujours plus, à réduire son influence dans la société.
Le Cardinal a publiquement exprimé son inquiétude environ quatre mois après les attaques subies par les fidèles catholiques à Orissa (Inde centre-orientale), qui ont laissé des traumatismes et des blessures profondes, des douleurs et des malaises dans les communautés catholiques locales, comme des morts, des blessés et des milliers de réfugiés (voir Fides 30/1/2008). Le Card. Gracias, Président de la Conférence des évêques latins d’Inde, après avoir lu les rapports et examiné les documents officiels du gouvernement, a déclaré: “Les évènements à Orissa semblent avoir été des attaques décidées. Ce qui m’inquiète le plus - considérant la vastitude et l’articulation territoriale de la nation indienne - est que ce qui est arrivé à Orissa pourrait faire partie d’un jeu plus vaste, visé à créer des difficultés à l’Eglise ici et ailleurs”, a-t-il dit en rappelant d’autres incidents et épisodes de violence subis par des personnes religieuses.
Le Cardinal a aussi noté la responsabilité de groupes et mouvements comme le Baratiya Janata Party, qui soufflent sur le feu de l’idéologie, en construisant le tapis d’action des fondamentalistes violents. Les mêmes leaders hindou, a-t-il manifesté, ne réussissent pas à contrôler des franges extrémistes radicales.
Le danger est, en somme, la diffusion du “virus de la christianophobie” (voir Fides 2/4/2008), surtour dans un contexte de détérioration générale des rapports inter-religieux, aussi en raison de nouveaux procédés législatifs qui, dans quelques états indiens, prohibissent les conversions et jettent des soupçons sur les minorances religieuses. (PA) (Agence Fides 21/4/2008)


Partager: