VATICAN - Discours du Pape Benoît XVI à l’Angélus: « Recueillons l’invitation du Christ à affronter les événements quotidiens, en s’en remettant avec confiance à son amour providentiel…, même quand l’avenir peut nous apparaître avec des aspects sombres »

Rome (Agence Fides) - « Depuis le début, l’Eglise vit dans l’attente priante du retour de son Seigneur, en scrutant les signes des temps, et en mettant en garde les fidèles contre des messianismes qui se répètent, et qui, à chaque fois, annoncent comme imminente la fin du monde. En réalité, l’histoire doit suivre son cours, qui comporte aussi des drames humains et des calamités naturelles. En elle se développe un dessein de salut auquel le Christ a déjà donné sa réalisation dans son Incarnation, sa Mort et sa Résurrection. Ce mystère, l’Eglise continue à l’annoncer et à le rendre présent par la prédication, par la célébration des Sacrements et le témoignage de la charité ». C’est en ces termes que le Saint-Père a commencé son discours avant la récitation de l’Angélus, ce dimanche 18 novembre. « Recueillons l’invitation du Christ à affronter les événements quotidiens, en s’en remettant avec confiance à son amour providentiel. Ne craignons pas pour l’avenir même quand il peut nous apparaître avec des aspects sombres, parce que le Dieu de Jésus-Christ, qui a pris en charge l’histoire pour l’ouvrir à son accomplissement transcendant, en est l’Alpha et l’Oméga, le principe et la fin. Il nous assure que, dans chaque petit acte d’amour, pourvu qu’il soit authentique, il y a tout le sens de l’univers, et que, ceux qui n’hésitent pas à perdre leur propre vie pour Lui, la retrouvent en plénitude ».
Le Saint-Père a parlé ensuite des personnes consacrées, « qui ont mis sans réserves leur vie au service du Royaume de Dieu », et en particulier les celles qui sont appelées à la contemplation dans les monastères de clôture, auxquelles l’Eglise consacre une journée spéciale le 21 novembre, fête de la Présentation de la Sainte Vierge au Temple. Nous devons beaucoup à ces personnes qui vivent de ce que la Providence leur procure grâce à la générosité des fidèles ». Puis il reprit ce qu’il avait déclaré dernièrement à Heiligenkreuz sur la valeur du monastère qui « come oasis spirituel, indique au monde d’aujourd’hui la chose la plus importante, et même finalement, l’unique chose décisive : il existe une raison ultime pour laquelle il vaut la peine de vivre, c’est-à-dire Dieu et son Amour impénétrable »
Après la prière de l’Angélus, le Saint-Père a lancé un appel à la solidarité pour le Bangladesh : « Ces jours derniers, un terrible cyclone a touché le sud du Bangladesh, en causant de très nombreuses victimes et des situations désastreuses. En renouvelant l’expression de mes profondes condoléances aux familles et à la nation tout entière, qui m’est si chère, je fais appel à la solidarité internationale, qui s’est employée à faire face aux besoins immédiats. J’encourage à faite tous les efforts possibles pour secourir ces frères si durement éprouvés ».
Le Saint-Père a exprimé en outre ses encouragements pour le succès de la 8°Assemblée des Etats qui ont souscrit la Convention sur l’interdiction d’utilisation, de stockage, de production, et de transfert des mines anti-personnel, et sur leur destruction, en souhaitant que ces engins, « qui continuent à semer des victimes, parmi lesquelles de nombreux enfants, soient complètement bannies ». Le Saint-Père a parlé ensuite de la Béatification du Serviteur de Dieu, Antonio Rosmini, « grande figure de prêtre et homme de culture illustre… : que son exemple aide l’Eglise, et spécialement les communautés ecclésiales italiennes, à croître dans la conscience que la lumière de la raison humaine et celle de la Grâce, quand elles marchent ensemble, deviennent une source de bénédiction pour la personne humaine et pour la société ». (S.L.)
(Agence Fides, 19 novembre 2007)