Rome (Agence Fides) – « Cent ans du Concilium Sinense : entre histoire et présent ». Tel est le titre de la cérémonie académique qui clôturera, vendredi 10 octobre à partir de 17h00 dans la grande salle de l'université, la journée d'ouverture de l'année académique de l'Université Pontificale Urbanienne.
Ce sera une journée spéciale, car le vendredi matin, les étudiants, les professeurs et le personnel de l'université située sur le Janicule célébreront ensemble leur Jubilé de l'Espérance, en franchissant la Porte Sainte de la Basilique Saint-Pierre et en participant à la liturgie eucharistique présidée par le cardinal Luis Antonio Tagle, Pro-préfet du Dicastère pour l'évangélisation (section pour la première évangélisation et les nouvelles Églises particulières).
Au cours de la cérémonie académique qui se tiendra dans l'après-midi, le livre « Cent ans du Concilium Sinense : entre histoire et présent 1924-2024 », publié par la maison d'édition de l'université pontificale urbanienne, sous la direction du Dicastère missionnaire sera présenté.
Cet ouvrage rassemble les actes du colloque international sur le « Concilium Sinense » qui s'est tenu à l'Université Pontificale Urbanienne le 21 mai 2024, exactement 100 ans après le Concile de Shanghai.
Vendredi après-midi, le cardinal secrétaire d'État Pietro Parolin, le cardinal Luis Antonio Tagle, la professeure Erica Siu-Mui Lee de Hong Kong et le père Federico Lombardi, président de la Fondation vaticane Joseph Ratzinger-Benoît XVI, présenteront leurs réflexions sur les événements de l'Église catholique en Chine en s'inspirant du Concilium Sinense. L'Acte académique se terminera par l'intervention du professeur Vincenzo Buonomo, délégué Pontifical de l'Université urbanienne.
Cette journée à l'Urbaniana
Le colloque qui s'est tenu à l'Urbaniana le 21 mai 2024, à l'occasion du 100e anniversaire du Concile de Shanghai, a été organisé par l'Université Pontificale elle-même, en collaboration avec l'Agence Fides et la Commission pastorale pour la Chine. Ce symposium, ouvert par un message vidéo envoyé par le pape François, a représenté à plusieurs égards un événement important : cinq intervenants venus en délégation de la République populaire de Chine ont également pris part aux travaux, dont l'évêque de Shanghai, Giuseppe Shen Bin, premier évêque de la République populaire de Chine à se rendre à Rome pour participer en tant qu'intervenant à une conférence publique organisée par un dicastère du Saint-Siège.
Le long héritage du « Concile chinois »
Le « Primum Concilium Sinense » débuta à Shanghai, dans la cathédrale Saint-Ignace-de-Loyola, le 15 mai 1924 (voir Fides 14/5/2024). Des évêques, des vicaires généraux, des religieux et des prêtres, pour la plupart nés dans des pays lointains et arrivés en Chine en tant que missionnaires. Ils se sont réunis sous la présidence de l'archevêque Celso Costantini, délégué apostolique en Chine, avec pour mission de relancer la mission de l'Église en Chine à la lumière de la Maximum Illud, la lettre apostolique écrite par le pape Benoît XV en 1919 pour réaffirmer que la foi en Christ « n'est étrangère à aucune nation » et que, partout dans le monde, devenir chrétien n'équivaut pas à « se placer sous la tutelle et le pouvoir d'un autre pays et se soustraire à la loi du sien ».
Le Concile de Shanghai a donné des directives détaillées pour favoriser et accompagner l'épanouissement d'une Église autochtone, avec des évêques et des prêtres chinois chargés de guider les communautés locales.
Les décrets conciliaires ont fourni des dispositions concrètes pour lutter contre la mentalité coloniale qui avait également pénétré les pratiques ecclésiales. (GV) (Agence Fides 7/10/2025)