AFRIQUE/MOZAMBIQUE - Attaque djihadiste à l'aube dans le district de Macomia ; la population fuit dans la forêt

vendredi, 10 mai 2024 djihadistes   violence   evacués  

Maputo (Agence Fides) - Depuis les premières heures d'aujourd'hui, 10 mai, une attaque menée par des djihadistes liés à l'État islamique est en cours dans le district de Macomia, dans la province de Cabo Delgado, au nord du Mozambique.
Des sources locales décrivent la situation comme traumatisante, puisque vers 5 heures du matin, quelque 500 djihadistes sont entrés dans le quartier de Xinavane, dans la capitale de Macomia, et ont commencé à tirer. La population, prise de panique, s'est réfugiée dans la forêt pour se protéger.
Ces derniers jours, l'État islamique a revendiqué des attaques contre deux villages du district de Chiúre, dans la province de Cabo Delgado. Lors de l'attaque du village de Siripa, le 6 mai, les djihadistes ont affirmé avoir brûlé deux églises, une école et plus de 190 maisons.
Dans les rangs des djihadistes, outre des locaux, se trouvent plusieurs étrangers, notamment des citoyens de la République démocratique du Congo, selon des sources locales.
Ces attaques surviennent alors que le retrait progressif de la mission militaire (SAMIM) de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) de la province de Cabo Delgado est en cours.
La SAMIM est présente à Cabo Delgado depuis la mi-2021 et, en août 2023, la SADC a approuvé une prolongation de 12 mois supplémentaires, jusqu'en juillet 2024, conformément à un plan de retrait progressif.
Le premier contingent à se retirer a été celui du Botswana le 5 avril, suivi le 7 avril par les troupes sud-africaines et du Lesotho.
Le seul partenaire de la mission SAMIM à avoir encore des troupes sur le terrain est la Tanzanie, qui a conclu avec le Mozambique un accord de sécurité bilatéral distinct qui pourrait se poursuivre au-delà de la fin officielle de la mission SAMIM, le 15 juillet.
L'Afrique du Sud a été le principal contributeur en envoyant quelque 1 500 soldats à Cabo Delgado, responsables des opérations de sécurité dans le district de Macomia lui-même.
Le gouvernement mozambicain entend remplacer le contingent de la SAMIM par un renforcement de l'armée rwandaise (présente au Mozambique en vertu d'un accord distinct) et par un renforcement des milices locales. (LM) (Agence Fides 10/5/2024)


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