AFRIQUE / OUGANDA - MARGINALISATION ET AUCUNE ASSISTANCE POUR LES REFUGIES MALADES DU SIDA

vendredi, 9 mai 2003

Kampala (Agence Fides) – Dans les camps de réfugiés du complexe de Kyangwali, dans le nord de l’Ouganda, on manque de tout, médicaments et structures, pour combattre le SIDA. Les personnes séropositives, et les personnes suspectées d’avoir le SIDA sont mises à l’écart et abandonnées à elles-mêmes, sans que personne ne prenne soin d’elles. La dénonciation est faite par le Bureau du « Jesuit Refugee Service » de Kampala qui déclare : « les hôtes des camps ne sont même pas soumis au test ; ils sont immédiatement marginalisés par la peur et par l’ignorance », déclare le Père Juliet Nandawula, Jésuite du JRS de Kampala.
Le JRS a contacté le siège local du Haut-Commissariat de l’ONU pour les Réfugiés, pour signaler la situation. L’ACNUR a répondu que presque tous les camps avaient des programmes pour le SIDA. « Malgré la disponibilité des services et des programmes, la réponse est encore bien insuffisante », déclare le JRS. Il faut noter en outre que, si des programmes de prévention et de soin du SIDA sont en service à Kampala, les réfugiés hésitent à s’y rendre dans la crainte d’être étiquetés et donc isolés par les autres, ou encore à cause des barrières linguistiques ».
D’après des informations du JRS, un million de personnes environ sont, sur ordre du gouvernement, confinés dans des villages protégés. Les Jésuites déclarent : « Nous prions pour les morts, nous partageons le deuil des familles des défunts, et nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour faire entendre notre voix avec et pour les pauvres populations du nord de l’Ouganda ».
(Agence Fides, 9 mai 2003, 22 lignes, 280 mots)


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