AMERIQUE/PARAGUAY - Soutien de l’Eglise à ceux qui demandent justice et solidarité sociale dans le cadre de la grève générale

jeudi, 27 mars 2014

Asunción (Agence Fides) – Après la grève générale du 26 mars, qui, malgré les prévisions de violence, s’est déroulée de manière pacifique, le Président du Paraguay, Horacio Cartes, a donné l’ordre d’écouter les syndicats. Des milliers de paysans, d’ouvriers et de travailleurs ont défilé dans les principales villes du pays, protestant contre l’augmentation des prix des billets des transports publics, des produits du panier de la ménagère et de tous les services publics. Les syndicats sont parvenus à s’unir, après 20 années de divisions, afin de demander au gouvernement une augmentation de 25% du salaire minimum pour tous.
L’Eglise catholique au Paraguay a toujours défendu le droit des travailleurs de manifester publiquement leurs requêtes, ainsi que l’explique le communiqué de la Conférence épiscopale parvenu à l’Agence Fides. « Nous devons reconnaître dans les requêtes des personnes le désir d’une vie meilleure dans de vastes secteurs de notre société, secteurs qui connaissent une profonde injustice qui réclame solidarité et justice sociale. Ces besoins devraient cependant être exprimés dans le cadre d’un dialogue, surtout en ayant pour objectif de parvenir au bien commun de la nation paraguayenne selon le dessein d’amour de Dieu pour ses enfants ».
« Le droit de grève est garanti par la loi » rappellent encore les Evêques qui citent ensuite l’Exhortation apostolique Evangelii Gaudium du Pape François (n° 183) : « Bien que « l’ordre juste de la société et de l’État soit un devoir essentiel du politique », l’Église « ne peut ni ne doit rester à l’écart dans la lutte pour la justice ».[150] Tous les chrétiens, et aussi les pasteurs, sont appelés à se préoccuper de la construction d’un monde meilleur ».
S.Exc. Mgr Mario Melanio Medina Salinas, Evêque de San Juan Bautista de las Misiones, dans une note envoyée à Fides affirme qu’il est nécessaire de manifester parce que le peuple vit dans la misère : « Bien que le Paraguay soit admiré pour sa macroéconomie, la pauvreté et la misère ont augmenté ». (CE) (Agence Fides 27/03/2014)


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