ASIE/TERRE SAINTE - Pour le Directeur de Caritas Jérusalem, le peuple fête la réconciliation entre les forces politiques palestiniennes

jeudi, 24 avril 2014

Ramallah (Agence Fides) – « La population d’ici est toute contente et les palestiniens de la Bande de Gaza sont encore plus contents que nous ». C’est ainsi que s’exprime le Père Raed Abusahlia, prêtre palestinien et Directeur général de Caritas Jérusalem, décrivant ainsi les sentiments qui prévalent au sein de la population palestinienne après l’annonce de la réconciliation entre Hamas – mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza – et les forces politiques liées à l’OLP, qui dirigent l’Autorité nationale palestinienne.
Au cours des colloques entre les représentants du Hamas et les envoyés du Fatah (le parti du Président de l’ANP, Abu Mazen) ayant eu lieu le 23 avril, a été mise au point la formation, d’ici cinq semaines, d’un gouvernement palestinien d’unité nationale. D’ici six mois, les palestiniens seront appelés à voter pour élire le nouveau « Conseil législatif national ». « La réconciliation entre les forces politiques palestiniennes – observe le Père Raed Abusahlia – a suscité des réactions négatives en Israël mais aussi aux Etats-Unis. La division des palestiniens était un facteur qui affaiblissait le processus de paix. Tout le monde pensait : avec quelle force les palestiniens peuvent-ils participer au processus de paix s’ils sont divisés entre eux ? Seule une politique impériale pouvait penser imposer une pacification apparente en excluant Hamas et la population de Gaza après la catastrophe provoquée dans ce territoire qui est devenue une prison à ciel ouvert caractérisée par la pauvreté, le manque d’eau et d’électricité, la pollution et les incursions militaires israéliennes ». Selon le prêtre du Patriarcat latin de Jérusalem, « le chemin visant à atteindre la réconciliation effective sera long et difficile. Il faudra l’accompagner et le vérifier pas à pas, mais les réactions de ceux qui se prétendent démocrates me surprennent lorsqu’ils prétendent empêcher les palestiniens d’exercer pleinement la démocratie au travers d’élections libres ». Selon le Directeur de Caritas Jérusalem, il faudra accepter le verdict des urnes même en ce qui concerne les voix recueillies par Hamas. Dans le même temps, le Père Raed Abusahlia prévoit une perte de vitesse électorale du mouvement islamiste après que les palestiniens « aient vu les résultats et les effets de ce choix ». (GV) (Agence Fides 24/04/2014)


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