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Colombo (Agence Fides) – En réponse à la décision du Conseil de l’ONU pour les droits de l’homme de lancer une enquête sur les crimes de guerre au Sri Lanka – après des milliers de plaintes provenant de particuliers, d’organisations locales, d’églises, d’ONG internationales qui ont soulevé le problème, notamment en ce qui concerne les abus subis par la population civile tamoule – le gouvernement du Sri Lanka a inséré dans la liste des terroristes une série de responsables et d’organisations qui défendent les droits des tamouls. De la liste en question fait notamment partie le Père S.J. Emmanuel, prêtre tamoul de 80 ans responsable du Global Forum Tamil (GTF) et résidant depuis des années à l’étranger. Son Forum est très actif, tout comme d’autres groupes de la diaspora et le principal parti politique tamoul du Sri Lanka, la Tamil National Alliance, en ce qui concerne la recherche d’une solution politique garantissant au pays une paix durable et une coexistence sereine entre les deux principales composantes de la société, la majorité cingalaise et la minorité tamoule.
Parmi les autres associations qualifiées de terroristes, se trouvent également le Transnational Government of Tamil Eelam, connu pour son approche non violente et démocratique, le British Tamil Forum et le Canadian Tamil Congress. Selon le gouvernement de Colombo, tous ces groupes ne seraient que des travestissements du LTTE (Liberation Tigers of Tamil Eelam), la formation militaire de guérilla tamoule dont l’armée régulière est venue à bout au cours de la guerre civile.
L’enquête de l’ONU concernant les crimes de guerre et les violations des droits fondamentaux au cours des années de la guerre civile bénéficie de l’appui du clergé tamoul, qui l’a exprimé dans une lettre signée par 205 prêtres et religieux et par plus de 100 religieuses. On remarquera que le premier signataire de la lettre est S.Exc. Mgr Rayappu Joseph, Evêque de Mannar. (PA) (Agence Fides 11/04/2014)
