AFRIQUE/CAMEROUN - Prudence quant à la revendication de l’enlèvement du Père Vandenbeusch

samedi, 16 novembre 2013

Yaoundé (Agence Fides) – Qui sont les ravisseurs du Père Georges Vandenbeusch, le prêtre français Fidei Donum enlevé le 13 novembre au soir dans la Paroisse de Nguetchewe, au Cameroun ? La question est légitime aux vues de la revendication parvenue à l’Agence France Presse relative à l’enlèvement du prêtre. « Le prêtre français se trouve entre les mains des moudjahiddines de Jamaat Ahl al-Sunna Li Da'wat al-Jihad (le nom arabe de la secte islamiste nigériane Boko Haram NDR) qui a mené l’opération en coordination avec Ansaru ».
Ansaru est un groupe qui s’est détaché de Boko Haram par opposition aux attaques perpétrées contre les musulmans. Cette formation s’est rendue responsable par le passé de l’enlèvement au Nigeria de ressortissants étrangers. Le rapprochement des deux groupes est considéré comme possible par les experts. Aux vues de l’offensive subie, Boko Haram et Ansaru auraient décidé d’unir leurs forces. Il est cependant vrai que ces sigles cachent une réalité complexe et multiforme faite d’intégrisme religieux, de terrorisme et de « simple » banditisme.
Le déroulement de l’enlèvement tel que reconstruit par les autorités camerounaises fait penser à un acte de banditisme. « Les bandits cherchaient de l’argent et, ne l’ayant pas trouvé, ils ont enlevé le prêtre, probablement pour demander une rançon » a affirmé le Ministre des Communications du Cameroun, Tchiroma Bakary.
Le Président français, François Hollande, a dans tous les cas déclaré qu’aux vues des informations recueillies, le Père Vandenbeusch, a été conduit au Nigeria. (L.M.) (Agence Fides 16/11/2013)


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