AFRIQUE/REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE - Mise à sac de la mission Notre-Dame de Fatima de Bouar

lundi, 30 septembre 2013

Bangui (Agence Fides) - Un missionnaire italien et un diacre centrafricain sont les dernières victimes en date des rebelles de la Seleka. « Le 28 septembre, le Père Beniamino Gusmeroli, missionnaire italien provenant de la Valtellina (nord de l’Italie NDR) et le Frère Martial Mengue, diacre centrafricain, ont été livrés pendant trois heures au bon vouloir des rebelles de la Seleka, qui ont bâillonné et menacé de mort le gardien, avant d’entrer dans la maison armés de Kalachnikovs » affirme un communiqué envoyé à l’Agence Fides par la Congrégation du Sacré-Coeur de Jésus de Bétharam à laquelle appartiennent les deux religieux.
Le fait a eu lieu dans la mission Notre-Dame de Fatima de Bouar (dans le nord-ouest de la République centrafricaine). « Il s’agit de la deuxième mission du Diocèse à être endommagée de nuit en l’espace d’une semaine » indique le Père Gusmeroli, qui a retracé les faits. « Il s’agissait d’un petit groupe de cinq hommes armés jusqu’aux dents, étrangers, de provenance soudanaise, capable seulement de prononcer quelques mots en sango et en français ».
« Ils ont bâillonné et lié le Frère Mengue et se sont faits conduire dans la chambre du Père Gusmeroli où ils ont commencé à voler tout ce qu’ils trouvaient ».
« Vues les tentatives de résistance du Père Gusmeroli, ils l’ont lié et bâillonné lui aussi, et ont ainsi pu mettre tout à sac, volant argent, ordinateur, appareil photographique, téléphones et tout ce qui les intéressait » poursuit le récit.
« Ils ont pris en otage le Frère Mengue pour couvrir leur fuite, le relâchant un peu plus tard, et lui prenant son passeport, obtenu après des mois d’attente, passeport qui venait d’être visé par l’Ambassade de Yaoundé afin qu’il puisse se rendre en Italie pour un stage ».
« Ainsi s’est déroulé le énième acte d’arrogance et de saccage de la part des rebelles de la Seleka, désormais incontrôlés et incontrôlables de la part des autorités, signe d’une dégradation de la situation qui ne connaît pas de perspectives de changement en l’absence d’une intervention rapide et décidée de la communauté internationale » conclut le communiqué. (L.M.) (Agence Fides 30/09/2013)


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