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San Pedro Sula (Agence Fides) – « Nous nous trouvons à l’intérieur d’un processus de récupération du respect de la vie. Nous écoutons actuellement les deux bandes mais le gouvernement n’a pas encore fourni de réponse » a déclaré à une radio locale S.Exc. Mgr Rómulo Emiliani Sánchez, C.M.F, Evêque auxiliaire de San Pedro Sula, annonçant la mise en place d’un dialogue avec les principales bandes criminelles du Honduras afin de parvenir à une trêve sur le modèle de celle qui est en vigueur au Salvador.
Mgr Emiliani exerce son ministère dans la ville septentrionale de San Pedro Sula, la deuxième du pays où la réalité des prisons est très dure (voir Fides 12/09/2012).
Les deux bandes concernées sont Mara Salvatrucha (MS) et la bande « 18 » qui, grâce aux efforts de médiation accomplis jusqu’à présent, ont reconnu que les personnes qui commettent des délits doivent payer au travers de sanctions prononcées par des cours de justice. L’Evêque a admis que le gouvernement est réticent à parler avec les bandes mais « nous disposons de l’exemple de pays comme le Salvador, le Guatemala et la Colombie » où les autorités ont négocié avec la guérilla afin de favoriser la pacification.
Mgr Emiliani a souligné que les efforts de paix, qui ont à peine commencé, dureront longtemps parce que « il s’agit d’un parcours difficile, dont les résultats seront visibles d’ici deux générations. Nous semons actuellement mais d’autres moissonneront ».
Parmi les gestes que les bandes ont proposé pour démontrer l’intérêt de la trêve, se trouve un don de soixante bancs de bois, construits par leurs membres en prison, à une école d’un quartier pauvre de San Pedro Sula. Les deux bandes sont formées surtout de jeunes extrêmement pauvres, n’ayant accès ni à un travail digne, ni à l’instruction ou à d’autres bénéfices de la société. (CE) (Agence Fides 03/05/2013)
