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Asunción (Agence Fides) – L’Eglise catholique invite à accélérer l’enquête relative au massacre de Curuguaty, afin de déterminer les responsabilités des événements qui, le 15 juin dernier (voir Fides 18/06/2012) ont causé la mort de 11 paysans et de 6 agents de police, ainsi que plusieurs blessés, dans le cadre d’opérations de police visant à libérer un terrain occupé par les paysans.
Dans le communiqué envoyé à l’Agence Fides par la Conférence épiscopale du Paraguay (CEP) portant la date du 23 novembre et diffusé le lendemain, il est expressément demandé « d’accélérer l’enquête afin de déterminer les responsabilités inhérentes aux douloureux événements de Curuguaty ». En outre, on peut lire : « Nous faisons appel à la conscience chrétienne des autorités publiques afin qu’elles fassent la lumière sur les faits objet de l’enquête et qu’elles rendent la justice ».
Le massacre de Curuguaty a porté à l’inculpation de plus de 50 personnes dont 12 ont été incarcérées. Quatre d’entre elles se sont ensuite vu accorder l’assignation à résidence après une grève de la faim. Les autres inculpés sont encore recherchés. A ce propos, S.Exc. Mgr Mario Melanio Medina Salinas, Evêque de San Juan Bautista de las Misiones, avait déclaré la semaine passée que, dans le cas de Curuguaty, le droit positif doit prévaloir, appuyant les grévistes de la faim lorsque avait été diffusée la nouvelle selon laquelle leurs conditions avaient rendu obligatoire une intervention médicale d’urgence. L’Evêque avait alors déclaré : « Ils ne peuvent demeurer détenus sans que les faits soient établis et sans qu’il existe de preuves contre eux ». La Pastorale sociale a elle aussi indiqué que, si le Parquet et les juges se sentent incompétents, ils doivent transférer le procès à d’autres juges. (CE) (Agence Fides 26/11/2012)
