AFRIQUE/ETHIOPIE - Un seul hôpital pour 100.000 personnes dans le district de Gambo

mardi, 24 juillet 2012

Gambo (Agence Fides) – Au sein de la province de l’Ouest Arsi, à 245 Km au sud-est d’Addis Abeba, la capitale de l’Ethiopie, les Missionnaires de la Consolata gèrent l’hôpital général rural de Gambo. Fondé en 1922 par les Frères Capucins, il est passé aux Missionnaires de la Consolata en 1975, congrégation qui assiste les malades du SIDA, de tuberculose, de paludisme, les enfants malnutris, les femmes portant les conséquences de mutilations génitales et s’occupe également d’autres maladies considérées comme oubliées dont souffrent un milliard de personnes de par le monde. C’est là le seul hôpital pour les quelques 100.000 habitants du district, hôpital au sein duquel travaille un personnel médical presque exclusivement local. Il s’agit de l’un des centres sélectionnés par le Ministère de la Santé éthiopien pour participer à tous les programmes sanitaires lancés par le pays africain, dont ceux concernant le contrôle de la tuberculose et de la lèpre, la prévention et le dépistage du SIDA, les soins contre la malnutrition, les vaccinations infantiles et le suivi des grossesses.
L’hôpital, avant de devenir ce qu’il est aujourd’hui, était une léproserie. L’un des derniers héritages de son origine se trouve dans les terrains limitrophes qui comptent encore le quartier réservé aux lépreux que les Missionnaires de la Consolata avaient construit afin d’accueillir tous ceux qui étaient marginalisés à cause de la maladie et qui, du fait des conditions de pauvreté extrême dans lesquelles ils vivaient, n’avaient pas eu la possibilité d’être soignés à temps. Le centre sanitaire fonctionne avec l’aide des organisations internationales telles que l’organisation catholique espagnole Manos Unidas qui promeut là aussi sa campagne intitulée « La Salud derecho de todos: ¡Actúa! ». Selon les données de l’Organisation mondiale de la Santé, la lèpre est présente dans 114 pays. Chaque année, elle continue à rendre invalide plus de 2 millions de personnes. Si elle est prise à temps, elle est actuellement facilement guérissable grâce au recours à des antibiotiques. L’incubation dure environ cinq ans mais les symptômes peuvent être retardés et se manifester 20 ans après la contamination. (AP) (Agence Fides 24/07/2012)


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