Kinshasa (Agence Fides) - « Le Protocole de Maputo introduit une culture contractuelle qui constitue une menace au sens même de l’amour comme don gratuit » affirment les évêques de l’Association des conférences épiscopales de l’Afrique centrale (ACEAC) dans la Déclaration de la ratification du Protocole de Maputo publiée au terme de leur neuvième assemblée plénière (cf Fides 21 et 22 juin 2007).
La norme du protocole signé à Maputo en juillet 2003, qui a suscité l’opposition de l’Eglise catholique, est celle contenue dans l’article 14 au paragraphe 2c, qui établit de « protéger les droits reproductifs des femmes en autorisant l’avortement médical en cas de viol, d’inceste, et quand la continuation de la grossesse met en danger la santé physique et mentale de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus » (cf Fides 26 janvier 2006).
« Contrairement à ce que l’on prétend chercher, la préservation des valeurs africaines telles que la légalité, la paix, la liberté, la dignité, la justice, le protocole de Maputo détruit les valeurs africaines en général et de la femme en particulier » affirme le document souscrit par les évêques du Burundi, du Rwanda et de la République démocratique du Congo. « En effet, on veut aligner l’Afrique et les femmes africaines à une conception étrangère à la culture africaine : refus de la maternité, qualifiée comme une forme d’esclavage, droit à l’avortement comme attentat au droit à la vie de l’enfant à naître, hédonisme et liberté sexuelle, droit de jouir librement de sa vie sexuelle quelle que soit son orientation sexuelle. Ce protocole constitue un destruction lente mais sûre des valeurs africaines fondamentales : respect de la vie, importance de la famille, maternité, fécondité, mariage, toutes ces valeurs sont ignorées du protocole ». (L.M.) (Agence Fides 25/6/2007 lignes 26 mots 291)