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Ipil (Agence Fides) - “Nous travaillons en étroit contact avec la population locale des villages côtiers pour avoir des informations et alimenter l’espérance sur la vie du P. Bossi, le missionnaire PIME enlevé hier », dit dans un entretien avec l’Agence Fides, le P. Jonatan Kabilingga, en service à la Prélature d’Ipil, le territoire où le P. Bossi exerçait un service comme curé. « Actuellement les informations sont encore confuses et fragmentaires. Nous avons seulement deux suspects : les responsables pourraient être des groupes musulmans ou des criminels de droit commun. Nous avons lancé un appel précis de SOS à la population locale de la Prélature. Le P. Bossi était très estimé et apprécié par la population, qu’il a toujours aidée avec empressement et dévouement. Il a été le premier prêtre qui s’est volontairement établi dans le village de Payao, sur la côte, parmi les communautés les plus pauvres. La population des villages s’est activée pour les recherches, et nous espérons donc apporter une contribution pour sa libération », explique le P. Jonatan, racontant comment l’église locale a utilisé toutes ses ressources et toutes ses énergies disponibles pour le P. Bossi.
Pendant ce temps un vaste mouvement de prière et de solidarité se diffuse sur l’île de Mindanao et dans toutes les Philippines, impliquant des leaders et des communautés islamiques qui ont condamné le séquestre. De même les évêques philippins ont lancé un appel suppliant en affirmant : « Nous implorons les kidnappeurs et nous prions pour qu’il soit libéré au plus vite, et qu’il puisse revenir apporter son aide à notre population ». Le souhait est que l’invitation à la prière, partant des Philippines, atteigne tous les croyants du monde, et tous les hommes de bonne volonté.
La Prélature d’Ipil est l’un des territoires ecclésiastiques de la province de Zamboanga du Sud. C’est une région principalement agricole et de pêcheurs, avec une population d’environ 600.000 personnes, dont 62% sont catholiques. Dans la prélature il y a 19 paroisses, desservies par 30 prêtres, 41 sœurs et 40 opérateurs pastoraux laïcs. La population a souvent souffert à cause des combats entre les troupes de Manille et les guérilleros islamiques cantonnés dans le territoire. (PA) (Agence Fides 11/6/2007 lignes 25 mots 258)
