AMERIQUE/BOLIVIE - Chaque année au moins un million d’enfants meurent dans le monde à cause de la malnutrition aiguë. Presque un enfant bolivien sur trois est mal nourri.

vendredi, 8 juin 2007

La Paz (Agence Fides) - Presque un tiers de la population bolivienne est mal nourrie : c’est ce qu’affirme un rapport récent de l’ONU, rédigé au siège de La Paz.
Il s’agit du pourcentage le plus élevé de toute l’Amérique latine. Le problème est particulièrement grave parce qu’il concerne surtout les enfants de moins de cinq ans. Avant la publication du rapport, présenté à Genève à l’occasion de la récente session du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, le représentant des Nations-Unies sur le Droit à l’Alimentation, Jean Ziegler, qui a effectué une visite dans le pays l’an dernier, avait pensé à lancer l’alarme le mois dernier. Ziegler s’est dit cependant optimiste parce que le gouvernement Morales mène des projets intéressants visant à prévenir et trouver une solution aux carences alimentaires, mais il s’est également dit préoccupé parce que la Bolivie, “a l’un des taux d’inégalité les plus élevés du monde, qui contribue clairement à augmenter les conflits sociaux”, comme l’affirme également le rapport.
On estime que la malnutrition aiguë tue chaque année dans le monde au moins un million d’enfants de moins de cinq ans. Il s’agit environ d’un enfant toutes les trente secondes. Ces enfants ont une probabilité vingt fois plus grande de mourir que leurs contemporains bien nourris.
Des espoirs naissent suite à la déclaration commune récente de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), du Programme Alimentaire Mondial (PAM), du Comité Permanent sur l’Alimentation des Nations-Unies (SCN) et de l’UNICEF, qui met en relief comment environ trois quarts des enfants affectés par une malnutrition grave mais avec un bon appétit et aucune complications médicales, peuvent être soignés chez eux avec un repas thérapeutique enrichi et prêt pour l’utilisation (RUTFs). Il s’agit d’une nouvelle approche qui unit les soins au niveau communautaire avec les soins plus traditionnels de type hospitalier. C’est un repas avec une saveur agréable, léger, friable et hautement énergétique qui peut être consommé par des enfants à partir de six mois sans l’ajout d’eau, ce qui réduit le risque d’infections bactériennes. RUTFs fournit la nourriture nécessaire pour traiter les formes de malnutrition aiguë dans les maisons sans exiger de réfrigération et aussi quand les conditions hygiéniques ne sont pas idéales. La technologie pour le produire est relativement simple et pourrait être utilisée dans tous les pays qui enregistrent des niveaux élevés de malnutrition aiguë.
La déclaration commune souligne l’importance des mesures qu’elles incluent : une alimentation optimale néonatale et infantile, l’accès à une nourriture de bonne qualité, de meilleurs systèmes pour l’eau et les services sanitaires, les pratiques hygiéniques, un renforcement et une amélioration de l’accès aux services sanitaires.
“La nourriture thérapeutique prête pour l’utilisation s’est révélée très efficace dans les cas de malnutrition infantile grave”, a déclaré le Directeur exécutif de l’UNICF et Président du SCN, Ann M. Veneman.
(AP) (8/6/2007 Agence Fides ; Lignes : 37 ; Mots : 488)


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