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Bukavu (Agence Fides)- “Une psychose de la guerre traverse aujourd’hui nos villages”. C’est l’alarme lancée par Mgr François-Xavier Maroy Rusengo, archevêque de Bukavu à l’Est de la République Démocratique du Congo, dans une lettre envoyée à l’Ambassadeur de France à Kinshasa, Bernard Prevost.
La missive, dont une copie est arrivée à l’Agence Fides, souligne que tous les éléments pour l’explosion d’une nouvelle guerre semblent être présents : des infiltrations de militaires venant de l’autre côté des frontières ; le contrôle de la région confié à des groupes militaires formés d’ex rebelles de l’Union congolaise pour la démocratie (RDC) ; une campagne médiatique pour susciter la haine ethnique ; une restructuration de l’armée qui pour l’instant n’est pas en mesure de défendre le pays. Mais ce qui suscite la plus grande crainte est le massacre de Kaniola, dans la nuit du 26 au 27 mai, dans laquelle au moins 18 personnes ont perdu la vie.
Le massacre a été attribué à un groupe d’ex miliciens hutu rwandais qui depuis 1994 ont trouvé refuge dans la région des Grands Lacs. Les pays de la région ont décidé de créer un centre d’information pour mettre ces groupes sous contrôle (cf Fides 28 mai 2007), après les avoir instrumentalisés pendant des années. Mais la reprise d’une guerre sur une vaste échelle au Kivu ne peut être l’œuvre seulement de groupes de déséquilibrés. S’il existe une vraie volonté de paix dans la région des Grands Lacs, le conflit peut s’arrêter. (L.M.) (Agence Fides 31/5/2007 lignes 21 mots 247)
