AFRIQUE - “Une collaboration continentale est utile pour faire face aux problèmes énergétiques des Etats les plus pauvres” affirment les ministres africains de l’énergie

mardi, 29 mai 2007

Rome (Agence Fides)- Une approche intégrée de la question énergétique qui implique tous les Etats africains, autant les pays riches de combustibles fossiles (pétrole et gaz) et d’énergie hydroélectrique que ceux qui manquent de ressources naturelles. C’est ce qu’ont demandé les ministres africains de l’énergie au terme de la 11e conférence sur le pétrole, le gaz, le commerce et les finances, qui a eu lieu la semaine dernière à Nairobi, au Kenya. Le congrès a été organisé par la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le développement (UNCTAD) et par le gouvernement kenyan et a vu la participation de 400 hommes politiques, économistes et experts du secteur énergétique.
La hausse des prix des carburants a de sérieuses conséquences sur les économies des pays les plus pauvres et en particulier sur les Etats africains les moins riches en ressources naturelles. « Dans mon pays, nous devons renoncer à importer certains produits pour pouvoir seulement payer le pétrole que nous importons » a dit le Ministre de l’énergie du Zimbabwe.
Tandis que différents pays africains sont devenus d’importants exportateurs de pétrole et que d’autres sont en train de le devenir (cf Fides 24 mai 2007), la plupart des Etats africains sont contraints de recourir aux importations pour faire face à leurs besoins énergétiques.
Les ressources énergétiques du continent sont d’autre part encore sous-exploitées, comme l’a souligné le ministre de l’énergie du Kenya, qui a rappelé que l’Afrique disposait de 9,6% des ressources mondiales de pétrole en face d’une contribution égale à seulement 6% de la production mondiale. Une situation qui se répète dans le secteur du gaz, où les réserves africaines sont égales à 9,3% de celles mondiales, mais la consommation africaine de méthane est égale à seulement 3,9% du total. La capacité africaine de raffinement constitue d’autre part seulement 9,3% du total mondial. Il n’est donc pas étonnant de découvrir que 80% de la consommation de bois à brûler soit l’apanage de l’Afrique, avec de graves dégâts pour l’environnement. Une situation qui doit être améliorée par une approche continentale, mettant ensemble les ressources de tous les pays africains. (L.M.) (Agence Fides 29/5/2007 lignes 28 mots 341)


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