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Kinshasa (Agence Fides) - A Kinshasa, dans la République Démocratique du Congo, se déroule un cours d’“alphabétisation pour la prise de conscience de soi” organisé par la Commission épiscopale “Justice et paix” et adressé à une soixantaine de participants provenant de l’association féminine catholique “Dynamique Femmes pour la paix”.
D’après l’agence catholique DIA de Kinshasa, les thématiques abordées par le séminaire sont au nombre de trois. La première concerne l’analyse du dit “protocole de Maputo” et de la Carte africaine des droits de l’homme et des peuples (cf. Fides 26 janvier 2006), afin de prendre position à ce sujet. Le second point concerne le lancement du programme d’‘”alphabétisation pour la prise de conscience de soi”. Le troisième point concerne le questionnaire sur la réconciliation des différentes communautés.
Selon Sœur Marie-Bernard Alima, secrétaire de la Commission épiscopale “Justice et paix”, le programme d’alphabétisation pour la prise de conscience de soi” est une réponse concrète au désir de l’Église congolaise de faire sortir la femme de la ségrégation dans laquelle encore beaucoup de congolaises sont contraintes de vivre à cause de pratiques sociales injustes et discriminatoires. Le programme a pour but de renforcer la capacité des femmes à participer au processus de transformation de la société congolaise. L’œuvre d’éducation de la femme en effet est l’un des points du programme triennal de “Justice et paix” intitulé “Réconciliation et bon gouvernement”.
Le Secrétariat de la Commission épiscopale “Justice et paix” a expliqué que le programme d’“alphabétisation pour la prise de conscience de soi” se servait d’un manuel spécial dans lequel sont explicitées des thématiques comme : la dignité et la vocation de la femme, la femme actrice de la paix, du pardon et de la réconciliation, la femme pour le changement social.
Particulièrement importante est la thématique de la défense de la vie à la lumière du Protocole de Maputo. Les participants du séminaire ont été invités à organiser une émission radiophonique pour informer la population congolaise sur la question, afin de prendre conscience de ses graves implications morales, humaines et sociales.
L’Église catholique congolaise est très active pour favoriser une éducation sexuelle correcte et pour défendre la vie. Ces jours-ci précisément, par exemple, 450 jeunes ont terminé un cours organisé par le Centre d’éducation à la vie de Kinshasa. Le centre travail dans 2 550 écoles sur les 20 000 existantes dans le pays, à travers 6 000 éducateurs répartis sur 34 bureaux dans tout le territoire de la République Démocratique du Congo. Le centre est devenu en outre un exemple pour des structures semblables répandues de l’Afrique occidentale à Madagascar. Grâce à cette structure chaque année plus de 3 millions de jeunes reçoivent une éducation sur la gestion responsable de leur sexualité. (L.M.) (Agence Fides 23/5/2007 lignes 37 mots 434)
