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Dili (Agence Fides) - Le gouvernement, l’Eglise, la société civile s’activeront ensemble pour libérer le Timor oriental de la violence : c’est l’appel lancé par le nouveau nonce apostolique en Indonésie et au Timor Est, Mgr Leopoldo Girelli, qui a présenté ses lettres de créance au président timorais Xanana Gusmao. Le nonce a accompli les jours derniers sa première visite pastorale à la nation asiatique et a signalé l’urgence de la réconciliation nationale, prémisse pour un avenir de développement social et de bien-être pour la population.
Mgr Girelli a rencontré les plus hautes autorités civiles du pays et les évêques de Dili et de Baucau, déclarant : « Je porte avec moi la bénédiction du Pape Benoît XVI et sa prière, pour que le Timor surmonte la crise et la violence le plus vite possible ». Le nonce a aussi célébré une messe dans la cathédrale de l’Immaculée Conception à Dili, a visité les camps de réfugiés encore présents dans la périphérie de la capitale. Dans la rencontre avec les communautés ecclésiales il a loué le rôle de l’Eglise timoraise et son engagement pour la construction de la nation, spécialement dans le domaine de l’instruction et des services sociaux.
Le Timor Oriental traverse une phase délicate de son histoire. Après les désordres enregistrés il y a un an, la pacification n’a pas encore été atteinte et la tension est encore élevée, malgré la présence des forces de sécurité (International Security Force) constituées par les contingents d’Australie et de Nouvelle Zélande. Les militaires avaient été invités par le gouvernement du Timor à faire face aux graves désordres d’avril 2006, qui ont causé la mort de quelques personnes et plus de 155.000 évacuations. Des milliers de personnes ont trouvé refuge à l’œuvre salésienne de Comoro à Dili, où ils se trouvent encore. Aujourd’hui dans la capitale règne l’instabilité, tandis que la campagne électorale est en cours pour les élections d’avril prochain. Pendant ce temps les provisions de riz au Timor Oriental ont été gravement compromises par la pénurie de la récolte, et le prix du riz, aliment de base de la population, est monté en flèche. Les salésiens eux-mêmes notent que, à cause de l’instabilité sociale et politique et du coût élevé de la nourriture, ils se trouvent dans l’impossibilité de nourrir et d’aider les enfants des pensionnats de Los Palos, Fuiloro, Venilale, Comoro. Et la misère fait augmenter la tension, les razzias, la violence. (PA) (Agence Fides 2/3/2007 lignes 28 mots 289)
