AMERIQUE/ETATS-UNIS - Le Saint-Siège n’adhère pas à la nouvelle Convention ONU sur la protection des droits de la dignité des personnes handicapées à cause des références inacceptables sur la “santé reproductive”

vendredi, 2 février 2007

Washington (Agence Fides) - L’intervention de l’archevêque Celestino Migliore, Observateur permanent du Saint-Siège à l’Organisation des Nations-Unies, concernant l’approbation de la part de l’Assemblée Générale de l’ONU, le 13 décembre 2006, de la Convention sur la protection des droits et de la dignité des personnes handicapées, qui sera ouverte à la signature des Etats membres le 30 mars 2007 a été publiée (voir Fides 15/12/2006). Dans une note jointe au discours de l’archevêque, il est précisé que "depuis le début des travaux, en juillet 2002, le Saint-Siège a participé activement à la rédaction du Document, en collaborant à l’insertion de références explicites par rapport au droit à la vie et à la reconnaissance du rôle de la famille dans la vie des personnes handicapées. Toutefois, dans l’étape finale des travaux des références inacceptables sur la santé reproductive” ont été introduites dans les articles 23 et 25 et, pour cette raison, le Saint-Siège a décidé de ne pas adhérer à la nouvelle Convention".
Dans le texte prononcé par l’archevêque Migliore, il est rappelé que “le Saint-Siège a insisté à plusieurs reprises sur le fait que les handicapés doivent être complètement intégrés dans le tissu social, convaincu qu’eux aussi possèdent des droits de l’homme complets et inaliénables”. A propos de l’article 23, l'Observateur permanent du Saint-Siège a affirmé que la Délégation du Saint-Siège "interprète tous les termes et les expressions relatives aux services de planification familiale, à la régulation de la fertilité et au mariage, comme aussi le mot 'genre', de la même manière dont de tels termes ont été interprétés dans les réserves et les déclarations d’interprétation à l’époque des Conférences Internationales du Caire, sur Population et Développement (1994) et de Pékin, sur la Femme (1995)".
A propos de l’article 25, relatif à la santé sexuelle et reproductive, le Saint-Siège interprète l’accès à la santé reproductive comme un concept holistique qui ne considère pas l’avortement comme dimension de tels termes". Toutefois, a ajouté l’archevêque Migliore, "nous ne sommes pas opposés à l’inclusion de telles paroles dans cet article, parce que dans certains pays les services de santé reproductive incluent l’avortement, niant ainsi le droit intrinsèque à la vie de tout être humain, affirmé également par l’article 10 de la Convention”. Dans son intervention, l’Observateur permanent du Saint-Siège observe que “la même Convention, créée pour protéger les personnes handicapées de toutes les discriminations dans l’exercice de leurs propres droits, peut être utilisée pour nier le droit fondamental à la vie des personnes handicapées non encore nées”. (S.L.) (Agence Fides 2/2/2007 - lignes 37, mots 445)


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