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Khartoum (Agence Fides) - Le Secrétaire Général des Nations-Unies, Ban Ki-moon, a exprimé au gouvernement soudanais sa profonde préoccupation pour les récents bombardements aériens du Darfour et a demandé une enquête approfondie suite à l’arrestation, la semaine dernière, d’une vingtaine de personnes, parmi lesquelles 5 employés de l’ONU, qui participaient à une réunion dans la région soudanaise. Les employés des Nations Unies, qui ont été ensuite relâchés, ont affirmé avoir été menacés avec la crosse des fusils des militaires soudanais, et une employée a dénoncé avoir été victime de violence sexuelle. L’incident est arrivé à Nyala, vendredi 19 janvier, quand les militaires ont fait irruption dans une réunion à laquelle participaient les personnes des missions de l’ONU (UNMIS) et de l’Union Africaine (AMIS) du Darfour.
Lors d’une rencontre avec Mutrif Siddig, Sous-secrétaire du Ministère soudanais des Affaires Etrangères, Ban Ki-moon a exprimé sa préoccupation au sujet des nombreuses victimes causées par les bombardements dans le Nord du Darfour.
L’alarme du Secrétaire Général de l’ONU fait suite à celles lancées depuis quelques temps par les organisations humanitaires qui travaillent au Soudan, qui avaient dénoncé la détérioration des conditions de sécurité de la région. Ces deux derniers mois, au Darfour, 12 opérateurs humanitaires ont été tués, 5 sont considérés comme disparus et 90 véhicules des agences d’assistance ont été séquestrés. Ont aussi été signalés des cas de violence sexuelle à l’égard du personnel féminin des organisations humanitaires.
Au Darfour il y a 14.000 opérateurs, qui aident environ 4 millions de personnes qui dépendent de l’aide étrangère. Depuis que la guerre civile a éclaté, en 2003, au moins 200.000 personnes ont été tuées et plus de 2 millions ont été évacuées, contraintes de vivre dans des camps de réfugiés. Même ceux qui n’ont pas été tenus de fuir dépendent de l’aide humanitaire à cause des destructions d’une guerre qui a pour cible principale la population civile. Ce sont surtout les milices progouvernementales, qui conduisent des raids contre les villages en pillant et en tuant la population civile.
Selon un opérateur humanitaire, les agences d’assistance se préparent à diriger les camps de réfugiés pendant une longue période, au moins jusqu’en 2012.
La Mission des Nations Unies au Soudan augmente sa présence au Darfour sur la base d’un processus en trois phases pour soutenir la Mission de l’Union Africaine. Dans le cadre du programme, les militaires envoyés par l’Union Africaine seront remplacés par une force hybride ONU/UA formées d’environ 17.000 militaires et 3.000 policiers. (L.M.) (Agence Fides 26/1/2007 lignes 34 mots 430)
